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Nao, le robot humanoïde, est devenu la mascotte du lycée

« Je vais aller me reposer. » Cette phrase, prononcée dans une salle du lycée Dhuoda, pourrait sembler ordinaire. Elle est en réalité tout le contraire car celui qui la prononce se nomme Nao, mesure moins d’un mètre et est devenu la nouvelle mascotte de l’établissement nîmois : un robot humanoïde. Nao, avec un design qui le rend presque sympathique, est capable de parler, se gratter, bouger ses doigts, danser, faire rire les adultes comme les intimider. Dhuoda est l’un des trois lycées de l’académie à s’être offert ce « bijou de technologie », qui possède une carte sim dans la tête, est équipé de plusieurs caméras, d’un programme multimédia hypersophistiqué, d’un système de reconnaissance vocale et de capteurs sous les pieds.

Depuis son succès à la coupe du monde de robotique en 2007 où il a devancé Sony, Nao, véritable phénomène, est en pleine expansion. Présenté lors de la dernière exposition universelle à Shanghai, il a séduit les responsables de l’université de Tokyo qui ont craqué pour une trentaine d’exemplaires. Le lycée Dhuoda aussi, qui achète un modèle. « Il est destiné à l’ensemble des élèves, de la seconde aux BTS, qui auront pour mission de le programmer, explique le proviseur Gérard Bouilhol. Cela peut aller d’un simple programme pour faire lever le robot ou plus complexe, pour le faire danser, avancer... L’idée est d’inventer les comportements de Nao. C’est ce qu’on appelle de la pédagogie active. »

La démonstration reprend : « Que veux-tu que je fasse ? », interroge la machine qui semble presque un être humain. Mais le responsable des lieux précise tout de suite : « Il s’agit juste de biométrie. Ça reste une machine. » Anecdotique ? Pas vraiment. Nao sera à Dhuoda un objet d’étude. « Ce n’est pas un jouet, ça vaut le prix d’une voiture. » Pour cette acquisition, le lycée a dépensé 12 000 €. Un investissement que le chef d’établissement estime nécessaire : avec la réforme du lycée et une seconde généralisée à tous les établissements, le lycée technologique de Nîmes va devoir se battre pour conserver des effectifs stables l’an prochain.

Midi Libre

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