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Le mystère de la disparition des taches solaires enfin élucidé

Des astrophysiciens américains ont annoncé qu'ils avaient résolu l'énigme de la disparition des taches solaires. Un phénomène connu depuis longtemps mais dont on ignorait encore l'origine.

Après plus de deux siècles de mystère, il semblerait que des astrophysiciens soient enfin parvenus à expliquer la disparition des taches solaires, au cours d'une étude publiée le 3 Mars 2011 dans la revue Nature. En effet, ces régions particulières du Soleil se manifestent normalement par des "points noirs" visibles à sa surface. Mais à plusieurs reprises, les scientifiques se sont aperçus que ces taches disparaissaient et ce, pendant de longues périodes. Un étrange phénomène rapporté pour la première fois en 1810 et qui semble se reproduire régulièrement. Entre 2008 et 2010, la surface du Soleil comptait ainsi très peu de taches voire aucune.

Si l'on savait déjà que le Soleil connaissait des cycles réguliers d'environ 11 ans alternant faible et forte activité, ceci ne suffisait pas à justifier la disparition des taches sur des durées prolongées. Pour en savoir davantage, les astrophysiciens de l'Université du Montana aux Etats-Unis ont donc multiplié les observations et collecté diverses informations sur la surface du Soleil, les taches solaires, les éruptions et la force des champs magnétiques aux pôles nord et sud de l'astre. En modélisant sur ordinateur la surface du Soleil sur une durée de 2.000 ans, ils se sont ainsi aperçus que l'absence de taches coïncidait avec des champs magnétiques faibles. Associés à une activité solaire peu intense, ceux-ci expliqueraient alors la modulation du nombre de taches visibles à la surface.

"Comprendre ces structures est important car les activités solaires influencent la météo spatiale capable d'affecter les technologies dans l'espace et sur Terre", a expliqué à Reuters, Piet Martens, l'un des astrophysiciens qui a conduit l'étude. En 2009, par exemple, l'absence de taches solaires avait provoqué une montée en flèche des radiations cosmiques. Des rayons de haute énergie dangereux pour les astronautes. De même, une faible activité solaire pourrait affecter les systèmes de communication fonctionnant par satellite. Pouvoir prédire la météo spatiale en examinant les champs magnétiques du Soleil permettrait alors de limiter l'impact de ces phénomènes.

Maxisciences

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