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Mobilisation mondiale après l'apparition d'une épidémie de pneumonie atypique

Après l'alerte sanitaire lancée à l'échelle de la planète par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), des mesures de surveillance strictes sont appliquées dans les aéroports asiatiques pour détecter les cas suspects de pneumonie atypique et éviter la propagation de l'épidémie au reste du monde. Face à l'inquiétude générale soulevée par cette alerte, l'OMS a appelé au calme et diffusé une information rassurante en estimant que la variante chinoise de cette pneumonie atypique "semblait pouvoir répondre au traitement". l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a chargé onze laboratoires parmi les plus renommés du globe d'en trouver au plus vite la cause infectieuse, ont indiqué les experts de l'OMS. Lors d'une conférence de presse à Genève, le directeur exécutif de l'OMS pour les maladies infectieuses, David Heymann, a souligné que l'OMS n'avait pas d'"indications montrant qu'il pourrait s'agir d'une forme de grippe". Il a souligné que la maladie ne se répandait pas aussi vite et aussi facilement qu'une épidémie de grippe. "A l'heure actuelle, nous n'en savons pas la cause", a-t-il admis, ajoutant que l'épidémie touchait surtout les personnels soignants et leurs familles. Cette pneumopathie dont les symptômes ressemblent à ceux de la grippe commence par une forte fièvre supérieure à 38 degrés Celsius ainsi que par un ou plusieurs symptômes respiratoires (toux, difficultés respiratoires, souffle court). Depuis le mois de novembre, 305 personnes ont été infectées par cette mystérieuse maladie dans la province méridionale de Guangdong, limitrophe de Hong Kong. Au 20 mars, neuf personnes sont mortes après avoir été atteintes par le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) -- 5 à Hong Kong, 2 au Vietnam et 2 au Canada-- auxquels pourraient s'ajouter 7 cas mortels survenus en Chine mais qui n'ont pas encore été formellement attribués à la maladie. Toutefois, selon l'OMS, le nombre de cas rapportés par le gouvernement chinois est stable depuis la mi-février. Un rapport du ministère chinois de la Santé, publié par l'OMS, entretient toutefois une certaine confusion en soulignant que "les antibiotiques n'ont pas d'effet évident" sur les malades mais que, pourtant, "les patients sont guéris un par un". A l'aéroport de Hong Kong, des voyageurs inquiets portaient des masques chirurgicaux pour ne pas risquer de contracter cette maladie hautement contagieuse dont les principaux symptômes sont de la fièvre, une toux et une gêne respiratoire, des maux de tête, des diarrhées ainsi qu'une raideur musculaire. Toutefois, les médecins semblent savoir peu de choses sur ce "syndrome respiratoire aigu sévère". Malgré le peu de certitudes concernant cette nouvelle pathologie, la Première ministre néo-zélandaise Helen Clark a affirmé que certains responsables de l'OMS craignaient une épidémie aussi "mortelle que la (pandémie) de grippe de 1918" qui avait fait au moins 20 millions de morts dans le monde. D'autres font un rapprochement avec l'apparition du sida il y a une vingtaine d'années. Alan Schnur, qui travaille pour l'OMS à Pékin estime "qu'il y a le même genre de choc et de préoccupation maintenant que lorsque le sida s'est développé au début. Encore une fois, nous avons une nouvelle maladie dont nous ne connaissons pas encore la cause. On cherche encore comment la traiter". Toutefois, une responsable de l'OMS au Vietnam, où une infirmière est devenue samedi la neuvième victime à succomber, a minimisé les choses: "Aujourd'hui, nous n'en savons pas suffisamment sur l'épidémie pour pouvoir dire cela", a déclaré cette responsable, Pascale Brudon. Selon elle, 10 patients suivis à Hanoï "vont de mieux en mieux". Au total, 31 cas ont été signalés au Vietnam. A travers le continent asiatique, les autorités ont pris des mesures de précaution. En Chine, le gouvernement a demandé l'aide des spécialistes en maladies infectieuses de l'OMS pour enquêter sur cette maladie. Au Japon, les autorités ont placé en état d'alerte les services de quarantaine des aéroports du pays. A Hong Kong, où une victime a succombé la semaine dernière à cette infection dans un hôpital, le nombre de cas a presque doublé pour atteindre 83. La principale compagnie aérienne de ce territoire, Cathay Pacific, a ordonné à son personnel au sol de refuser tout passager présentant les symptômes de la maladie. En Europe également la vigilance est de mise. Deux Français de retour d'Asie du Sud-Est ont été hospitalisés lundi au Mans après avoir éprouvé les symptômes de la pneumonie atypique, a annoncé mercredi la préfecture de la Sarthe dans un communiqué.

OMS : http://www.who.int/mediacentre/releases/2003/pr22/fr/

OMS : http://www.who.int/csr/sars/en/

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