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Mélanome : une protéine pourrait permettre de contrôler la tumeur
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C’est peut-être une nouvelle avancée capitale dans le traitement du redoutable mélanome que vient d'accomplir une équipe de chercheurs belges. Ces scientifiques ont en effet identifié une molécule présente dans 90 % des cellules cancéreuses de la peau, et absente dans les cellules saines. Elle serait issue de l’expression d’un brin d’ADN.
Dans le génome humain, seule une infime partie de l’ADN mène à la synthèse de protéines qui régulent les processus métaboliques. Pendant longtemps, les scientifiques pensaient que le reste était un ADN « poubelle », une sorte de vestige de l’évolution qui n'aurait pas d'utilité.
Mais le Professeur Jean-Christophe Marine de l’Institut de biotechnologie belge VIB, le Professeur Pieter Mestdagh de l’Université de Gand (Belgique) et leurs équipes ont étudié l’un de ces gènes en particulier, nommé SAMMSON. Ils se sont aperçus que la molécule qu’il codait est associée de manière très significative avec les mélanomes malins.
"SAMMSON est totalement absent des cellules normales de la peau, et de toutes celles des tissus adultes, explique le Professeur Mestdagh. Cette expression unique nous pousse à émettre l’hypothèse que ce gène puisse jouer un rôle important dans les causes du mélanome".
La molécules codée est donc présente uniquement dans les cellules cancéreuses, et plus sa concentration est forte, plus le cancer est agressif. Plus important pour un éventuel traitement : lorsque ce gène est inhibé, les cellules cancéreuses commencent à mourir en grandes quantités, et très rapidement.
"Que ce soit in vitro ou lors des études pré-cliniques sur les souris, nous avons montré que lorsqu’on bloquait SAMMSON, il était possible de réduire considérablement la croissance des mélanomes, ajoute le Professeur Marine. L’addiction à ce gène est une vulnérabilité que nous pouvons combattre avec une thérapie ciblée, qui n’affecte pas les cellules normales".
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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