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Un médicament contre le paludisme pourrait agir contre le cancer
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Des scientifiques de l’université du Texas à El Paso ont découvert que la pyronaridine, un médicament utilisé depuis plus de 30 ans contre le paludisme, avait également des propriétés anti-cancéreuses. Après plusieurs années de recherches sur ce sujet, ils viennent d'obtenir un brevet qui pourrait permettre de l'utiliser contre le cancer. « Louis Pasteur a dit que le hasard favorise les esprits préparés. Lorsque j’ai examiné de près la structure du médicament, j’ai vu qu’il pouvait être utilisé pour attaquer les cellules cancéreuses », explique Renato Aguilera, professeur de sciences biologiques, à l’origine de l’étude.
Le spécialiste du cancer et son équipe ont d’abord testé la molécule sur des animaux et les résultats se sont révélés prometteurs. Ils ont ensuite mené une étude pilote réalisée avec des patients en phase terminale atteints de cancers du sein, du poumon et du foie à un stade avancé. Les volontaires qui avaient reçu la pyronaridine ont vu leur longévité accrue par rapport aux autres. Ces différentes données ont permis d'obtenir un brevet donnant la possibilité de travailler au développement de traitements contre le cancer.
Les recherches ont mis en évidence que la pyronaridine interférait avec l’activité d’une enzyme appelée topoisomérase de type II. Cette dernière aide les cellules cancéreuses à se répliquer. La molécule aide ainsi à ralentir la progression de la croissance de la tumeur. Selon les données recueillies, le médicament encourage également la mort cellulaire programmée des cellules cancéreuses, un processus qui les conduit à “se suicider”.
Autre atout du traitement anti-paludisme : il n’a pas affecté les cellules en bonne santé. Ce qui laisse « les cellules saines intactes tout en tuant les cellules cancéreuses », ajoute Renato Aguilera. « Avec la pyronaridine, nous avons le triplé : une croissance ralentie des cellules, une mort cellulaire programmée et un impact minimal sur les cellules saines », se réjouit le scientifique. « À l’avenir, ce médicament pourrait être utilisé en combinaison avec l’immunothérapie pour accélérer le processus de destruction des cellules cancéreuses ».
EurekAlert : https://www.eurekalert.org/news-releases/1075558
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