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Manger moins pour vivre plus longtemps et en meilleure santé

Manger sain et léger est non seulement bon pour la santé en général, mais aussi bon pour le coeur, qui vieillit plus lentement, selon des chercheurs américains qui publient ce qu'ils présentent comme la première étude jamais réalisée sur ce sujet. Ces découvertes confirment des études antérieures menées sur des rats et des souris qui démontraient déjà les bénéfices cardiaques observés avec un régime pauvre en calories.

Des chercheurs ont étudié la fonction cardiaque de 25 personnes membres de la Société de restriction calorique, âgées de 41 à 64 ans, qui consommaient 1.400 à 2.000 calories par jour. Ils les ont comparés à 25 personnes s'alimentant selon les normes alimentaires classiques des pays occidentaux, soit 2.000 à 3.000 calories en moyenne.

Résultat : ceux qui avaient limité la quantité de calories consommées présentaient des fonctions cardiaques équivalentes à celles de personnes plus jeunes d'environ 15 ans en moyenne. Les échographies ont montré que le coeur des membres de ce groupe était d'apparence plus élastique que ceux des personnes de leur âge, et plus enclin également à se détendre entre deux battements.

«Il s'agit de la première étude qui établit la preuve de l'efficacité sur le coeur d'un régime »basse calorie« à long terme associé à une alimentation optimale, notamment sur sa faculté à ralentir ou retarder son vieillissement», a déclaré Luigi Fontana, auteur principal de l'étude et professeur assistant de médecine à l'Université de Washington, à St Louis.

Pour Luigi Fontana, il ne s'agit pas seulement de manger moins. Les membres du groupe étudié ont suivi un régime proche du régime méditerranéen, comprenant notamment des légumes, de l'huile d'olive, des féculents, des céréales, du poisson et des fruits. Ils ont évité les boissons sucrées, les desserts, le pain blanc, et d'autres sources de calories «vides».

Les chercheurs recommandent donc au public de réduire modérément la quantité de calories et d'associer cette mesure à une activité physique modérée mais régulière.

La recherche sur les rats et les souris souligne que l'espérance de vie pourrait être prolongée de 30 % environ avec un régime restrictif. Cette recherche souligne aussi qu'un régime pauvre en calories prévient le cancer.

Les infarctus et les accidents vasculaires cérébraux sont responsables d'environ 40 % des décès dans les pays occidentaux. Le cancer est responsable de 30 %. Selon Luigi Fontana, ces morts sont attribuables au «vieillissement secondaire» provoqué par un trop fort taux de cholestérol, un diabète, une hypertension, et d'autres facteurs que l'on peut prévenir.

Si on savait depuis longtemps qu'un régime sain associé à de l'exercice pouvait réduire les risques, l'étude suggère que la restriction calorique combinée à une alimentation «optimale» peut aller encore plus loin. Pour Luigi Fontana, la plupart des participants de l'étude avaient des parents proches ayant souffert d'infarctus ou d'accident vasculaire cérébral, il était donc peu probable que leur génétique ait pu contribuer à ce qu'ils aient un coeur en particulièrement bonne santé.

«Nous ne savons pas combien de temps chacun de ces individus va vivre au bout du compte, mais ils ont une espérance de vie plus élevée que la moyenne parce qu'ils risquent moins de mourir d'un infarctus, d'un accident vasculaire cérébral ou de diabète», a déclaré le Pr John Holloszy qui a collaboré à l'étude.

WU

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