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Maladie de Parkinson : la stimulation cérébrale profonde confirme son intérêt thérapeutique
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Selon une étude américaine, la stimulation cérébrale profonde permet une amélioration significative à dix ans de la fonction motrice de patients atteints de la maladie de Parkinson, autant en stimulant le noyau sous-thalamique (NST) que le pallidum interne (GPi). Il s’agit de la première étude comparant les deux stimulations sur une si longue période. Les résultats ont été présentés lors du congrès en ligne de l’American Academy of Neurology (AAN 2021).
« Le bénéfice sur les troubles moteurs de la stimulation cérébrale profonde du noyau sous-thalamique ou du pallidum interne se maintiennent pendant dix ans, avec une amélioration plus importante sur les tremblements et la rigidité des membres que sur la bradykinésie », a commenté l’auteure principale de l’étude, le Docteur Jill Ostrem (Movement Disorders and Neuromodulation Center, Université de Californie, San Francisco, Etats-Unis), interrogée par Medscape édition internationale.
Le bénéfice sur les troubles moteurs de la stimulation cérébrale profonde du noyau sous-thalamique ou du pallidum interne se maintient pendant dix ans. « Le traitement médicamenteux a pu être réduit et les patients ont présenté moins de fluctuations motrices et de dyskinésies », a ajouté la neurologue. En revanche, les symptômes non moteurs, tels que les troubles de l’humeur ou autres symptômes moins sensibles à ce traitement, n’ont pas montré une réelle amélioration avec le temps et ont même contribué à altérer la qualité de vie des patients.
De nombreuses études ont évalué l’intérêt de choisir le NST ou le GPi comme zone cérébrale cible de la stimulation profonde dans le traitement de la maladie de Parkinson. Certaines d'entre elles ont également comparé les deux stimulations, mais aucun essai prospectif randomisé n’a permis une comparaison au-delà de trois ans de suivi.
Pour cette nouvelle étude, le Docteur Ostrem et ses collègues ont repris les données de Study 468, une étude randomisée contrôlée multicentrique menée par le département américain des Anciens combattants (VA) et le National Institute of Neurological Disorders and Stroke (NINDS).
Ils ont sélectionné celles concernant 349 patients parkinsoniens traités par stimulation profonde du NST ou du GPi et suivis pendant une période de dix ans, avec un bilan à 2 ans, à 7 ans et à 10 ans. Pour la dernière visite de contrôle, 77 patients se sont présentés (28 traités par stimulation du SNT et 49 traités par stimulation du GPi).
Les caractéristiques des patients étaient similaires entre les deux groupes recevant la stimulation profonde. Lors de l’inclusion, les patients étaient atteints de la maladie de Parkinson depuis 11 ans en moyenne. Ils étaient âgés en moyenne de 59 ans et les plus de 70 ans représentaient 10 % de la cohorte.
Le critère principal d’évaluation était l’évolution du score UPDRS (Unified Parkinson’s Disease Rating Scale) après arrêt des médicaments et application de la stimulation cérébrale profonde. Les critères secondaires portaient sur les tremblements, la rigidité des membres et la fréquence de la bradykinésie (ralentissement des mouvements moteurs).
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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