Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Maladie de Parkinson : une étude des HCL démontre l'efficacité d’un programme de rééducation intensive
- Tweeter
-
-
0 avis :
En décembre 2017, le programme de rééducation fonctionnelle SIROCCO, dédié aux patients parkinsoniens, recevait le 1er prix Hélioscope, décerné par la Fondation des Hôpitaux et la GMF. Conçue par les HCL (labellisés centre expert interrégional pour la maladie de Parkinson avec ses hôpitaux Pierre Wertheimer et Henry Gabrielle), cette prise en charge novatrice vient de franchir un nouveau palier dans la lutte contre la maladie avec la publication d'une étude aux résultats spectaculaires. « Nous avons constaté, chez les pratiquants du programme SIROCCO que nous avons étudiés, qu’il y avait une nette modification de fonctionnement cérébral, dans le sens inverse de ce que l’on voit habituellement dans le vieillissement. Sur les patients SIROCCO, nous avons vu ces mécanismes s’inverser, comme si les patients avaient quelques années de moins, voire 10 ou 15 ans de moins. Ces résultats s’avèrent extrêmement impressionnants », décrit le Docteur Teodor DANAILA, neurologue à l’hôpital Pierre Wertheimer, responsable du centre expert Parkinson des HCL et coauteur de cette étude.
Débuté fin 2014, le programme SIROCCO, basé sur une approche multidisciplinaire, consiste en un stage intensif d’activités physiques, afin de stimuler la production de dopamine, neurotransmetteur victime de dégénérescence chez les personnes atteintes de Parkinson. Pendant cinq semaines, du lundi au vendredi, les stagiaires, accueillis par groupes de sept ou huit au sein de l’hôpital Henry Gabrielle, pratiquent 5 à 6 heures de rééducation par jour.
Les bienfaits de cette méthode inventive ont rapidement pu être observés, avec des patients retrouvant des aptitudes perdues : monter à nouveau les escaliers, répondre au téléphone, aller au supermarché… En moyenne, un an après leur stage, 75 % des participants, quel que soit leur âge, continuent à en ressentir les effets positifs. En 2019, les docteurs DANAILA et CHEMINON ont voulu aller au-delà de ces observations en cherchant à comprendre le fonctionnement cérébral des patients SIROCCO.
Forte de ces premières conclusions, l’équipe médicale des HCL souhaite désormais les confirmer au plus vite, en lançant une nouvelle étude, portant cette fois sur 60 patients. Divisés en deux groupes, 30 patients participeront au stage SIROCCO tandis que les 30 autres effectueront une rééducation simple, à domicile. Les médecins compareront les différences, en termes de métabolisme cérébral, de fonctionnement et de connectivité cérébrale, entre les deux types de rééducation, à l’aide de technologies de pointe : spectroscopie infrarouge (fNIRS), IRM fonctionnelle et PET (technique d'imagerie médicale), notamment.
« A l’heure actuelle, certains traitements arrivent à cacher les symptômes, mais aucun ne permet de ralentir l’évolution de Parkinson. Si nous parvenions à démontrer que notre programme SIROCCO freine les anomalies cérébrales qui s’installent avec la maladie, ce serait exceptionnel. Ce serait un vrai message d’espoir pour les patients. Si nous prouvons qu’une activité intensive agit contre Parkinson, cela pourrait même constituer un levier contre le vieillissement de l’ensemble de la population », conclut le Docteur DANAILA.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Alzheimer : la perte d’olfaction pourrait annoncer la maladie
La maladie d’Alzheimer pourrait être détectée plus tôt en repérant la perte d’olfaction, fréquente chez les personnes atteintes de cette pathologie. Une nouvelle étude du Centre de maladies ...

Le prozac, nouveau traitement contre la septicémie ?
Les antidépresseurs comme le Prozac sont couramment prescrits pour traiter les troubles de la santé mentale, mais de nouvelles recherches suggèrent qu'ils pourraient également protéger contre les ...

Le thé vert protège le cerveau du déclin cognitif
Selon une étude menée par l’école supérieure des sciences médicales de l’Université de Kanazawa (Japon), le fait de consommer au moins trois tasses de thé vert par jour pourrait réduire le risque de ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :