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Maladie d’Alzheimer : une nouvelle thérapie capable d'annuler les pertes de mémoire

La maladie d’Alzheimer touche aujourd’hui 36 millions de personnes dans le monde, dont trois millions en France, et elle est devenue la cinquième cause de décès au niveau planétaire. Compte tenu du vieillissement de la population mondiale, le nombre de malades touchés par cette maladie neurodégénérative très invalidante pourrait augmenter de 60 % d’ici 20 ans, si aucun traitement curatif n’est trouvé.

En Australie, des chercheurs de l'Université Macquarie affirment avoir découvert un nouveau traitement capable d’annuler les effets de la perte de mémoire associée à la maladie d'Alzheimer. Cette recherche, co-dirigée par deux frères, les docteurs Arne et Lars Ittner, du Centre de recherche sur la démence de l'Université Macquarie, s'appuie sur leur travail commencé en 2016.

Cette étude impliquait alors une thérapie génique révolutionnaire faisant appel à une enzyme naturellement présente dans le cerveau, connue sous le nom de p38gamma. Les deux scientifiques ont réalisé leur étude sur des souris. Au gré de leurs analyses, ils ont découvert que lorsque l’enzyme p38gamma était activée, elle pouvait modifier une protéine empêchant aux symptômes de la maladie d’Alzheimer de se développer.

Grâce à leurs travaux, ils ont également découvert que cette enzyme permettait d’améliorer et de restaurer la mémoire chez des souris souffrant d’un stade déjà avancé de la maladie. De plus, leurs résultats suggèrent également que la thérapie génique peut être efficace pour soulager d’autres formes de démence. « Lorsque nous avons entrepris de développer cette thérapie génique, nous nous attendions à ce qu'elle stoppe la progression de la démence, mais nous ne nous attendions pas à ce qu’elle l’annule. Cette approche a complètement annulé la perte de mémoire déjà installée au début de la thérapie », résume le professeur Lars Ittner, directeur du centre de recherche sur la démence de l'Université Macquarie.

De son côté, le Docteur Arne Ittner, auteur principal de l'étude, complète : « Nous avons besoin d'une meilleure compréhension de ce qui arrive aux molécules du cerveau pendant la démence. Notre travail fournit une pièce très importante à ce puzzle ». À l’avenir, des essais doivent être réalisés chez l’humain afin de déterminer l’efficacité et la sécurité de cette approche. Et les deux frères sont plutôt confiants pour l’avenir et prédisent un succès de cette thérapie dans moins de dix ans.

Il y a quelques jours, une précédente étude porteuse d’espoirs était révélée. À l’Université des sciences de Tokyo, une équipe de recherche japonaise s’est intéressée à l’ocytocine pour traiter la maladie. « L’ocytocine s'est récemment révélée impliquée dans la régulation des performances d'apprentissage et de mémoire, mais jusqu'à présent, aucune étude antérieure ne traite de l'effet de l'ocytocine sur les troubles cognitifs induits par l'amyloïde-bêta », a rapporté le professeur Akiyoshi Saitoh. Une nouvelle piste thérapeutique qui pourrait se concrétiser, dans les prochaines années, par l’élaboration d’un traitement.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Daily

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