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Un logiciel pour prédire les formes graves de Covid-19

Dans le contexte pandémique actuel, il est vital de pouvoir prédire, dès leur arrivée à l'hôpital, si des malades atteints de la Covid-19 vont voir leur état se dégrader. Mais cela est difficile, car il faut pouvoir intégrer et hiérarchiser de multiples variables. Face à ce défi, les hôpitaux de La Rochelle-Ré-Aunis sont en train d'expérimenter un logiciel révolutionnaire, mis au point par la société de bio-informatique médicale Numa Health.

Basée à La Rochelle depuis 2019 et spécialisée dans le développement de solutions numériques appliquées au fonctionnement du corps humain, cette jeune société a établi des profils de santé en développant des solutions numériques qui modélisent les fonctions du corps. « L'idée c'est d'utiliser une simple prise de sang pour déterminer quels sont les patients susceptibles de se dégrader parce qu'à l'arrivée aux urgences, tous les marqueurs ne sont pas forcément au rouge mais le logiciel peut prédire qu'ils vont le devenir » explique David Chalvet, directeur médical de Numa Health.

L'étude faite avec les hôpitaux de La Rochelle-Ré-Aunis est rétrospective. Autrement dit, les logiciels ont travaillé sur 50 cas avérés qui sont passés par les urgences de La Rochelle entre mars et juin dernier et les résultats sont probants estime David Chalvet : « On a comparé les prédictions du logiciel avec le devenir réel des patients. Résultat : pour les patients à bas risque de dégradation, l'algorithme avait bon dans 95 % des cas ; pour les patients à haut risque, dans 70 % des cas. C'est-à-dire que les patients sont entrés en réanimation ou sont décédés dans les cinq jours suivants comme l'avait prédit le logiciel ».

Si l'étude est conduite à son terme, elle pourrait donc sauver des vies en permettant d'attribuer à chaque patient un score de triage et donc de prendre en charge en priorité ceux avec le plus grand risque de dégradation. Elle doit désormais être étendue à 90 patients avant de passer courant 2021 à une étude prospective. Cette fois, les patients qui viendront aux urgences de l'hôpital pourront participer en temps réel. La mise sur le marché du logiciel prédictif n'est pas attendue avant fin 2021.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

France Bleu

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