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Limiter son cholestérol réduit considérablement les risques de démence
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Une vaste étude britannique montre que le cholestérol joue un rôle clé dans le déclin cognitif, et que le contrôler tôt dans la vie pourrait réduire le risque de démence, à commencer par la maladie d'Alzheimer. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs de l'Université de Bristol (Royaume-Uni) ont analysé les données de plus d'un million de personnes au Danemark, au Royaume-Uni et en Finlande. Leurs résultats sont sans appel : les individus dotés de gènes qui maintiennent naturellement un faible taux de cholestérol ont jusqu'à 82 % de risque en moins de développer une démence. « C'est comme si la nature avait mené une expérience à l'échelle de toute une vie », expliquent les auteurs. Parmi les gènes observés, ceux qui imitent les effets des statines ou d'autres médicaments tels que l'ézétimibe semblent offrir une véritable protection.
Pourquoi un faible taux de cholestérol protège-t-il le cerveau ? Tout comme il bouche les artères du cœur, le cholestérol peut obstruer les vaisseaux qui irriguent le cerveau, provoquant de petits accidents vasculaires cérébraux (AVC) silencieux. Ces "micro-lésions" cumulées sur des décennies mènent à la perte de mémoire. L'idée n'est pas nouvelle : il y a plus d'un siècle, le médecin qui a décrit la maladie d'Alzheimer avait déjà observé un durcissement des artères cérébrales chez ses patients.
Cette étude ne signifie pas qu'il suffit de commencer les statines à 65 ans pour éviter la démence. « Les essais cliniques menés chez les personnes âgées n'ont pas montré d'effet significatif sur la prévention cognitive », rappellent les chercheurs. Le mal est souvent déjà fait. En revanche, maintenir un taux de cholestérol bas tout au long de la vie semble bénéfique. En d’autres termes, la prévention doit commencer bien plus tôt que prévu. Avec 50 millions de cas de démence dans le monde aujourd'hui, et trois fois plus prévus d'ici 2050 selon l'ONU, l'enjeu est immense. Alors que les traitements actuels sont coûteux et peu efficaces, l'activité physique, une bonne hygiène de vie, le contrôle de la tension, du diabète et du cholestérol offrent une voie de prévention efficace.
Alz : https://alz-journals.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/alz.70638
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