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Leucémies myéloïdes aiguës : le nouveau traitement de l’espoir…

Une étude internationale de phase III, "AGILE" montre qu’associer une chimiothérapie, l’azacitidine, avec une nouvelle thérapie ciblée, l’ivosidenib, triple la survie des malades atteints d’une leucémie myéloïde aiguë. « Cette combinaison prometteuse définit le nouveau standard de traitement pour ces patients » commente l’Institut Gustave Roussy dans un communiqué.

La leucémie myéloïde aiguë (LMA), encore appelée leucémie aiguë myéloblastique, est un cancer du sang rare et complexe à traiter. Elle se caractérise par une multiplication incontrôlée de cellules indifférenciées envahissant la moelle osseuse et entraînant une baisse de la production des globules rouges, globules blancs et des plaquettes. Diagnostiquée après un myélogramme et une analyse de sang, la LMA touche essentiellement les adultes âgés (68 ans en moyenne lors du diagnostic). Parmi les mutations retrouvées, celles du gène IDH-1 (isocitrate déshydrogénase-1) est présente dans 6 à 10 % des cas.

Cependant, la moitié des patients sont soit trop âgés, soit porteurs de comorbidités (cardiaques, rénales…) les empêchant de recevoir de fortes doses de chimiothérapie. Dans ces cas-là, le traitement de référence, basé sur l’azacitidine, ne donne pas de résultats satisfaisants en termes de rémission complète (10 à 15 %) et de survie globale (8 à 9 mois). Dans ce nouvel essai clinique de phase III en double aveugle, randomisé et contrôlé par placebo, 146 patients issus d’une vingtaine de pays, âgés en moyenne de 75 ans au moment du diagnostic de LMA avec mutation IDH-1 et inéligibles à une chimiothérapie intensive, ont été inclus entre 2018 et 2021.

Tous ont été répartis de façon aléatoire en deux groupes : le premier recevant un comprimé d’ivosidenib (500 mg en une prise quotidienne) et de l’azacitidine par injection intraveineuse ou en sous-cutané ; le second se voyant administrer, dans les mêmes conditions, un placebo et l’azacitidine. Les patients ont été suivis en moyenne 12 mois, le temps d’au moins 6 cycles de traitements. « Le critère d’évaluation principal de l’étude portait sur la survie sans événement, c’est-à-dire l’absence d’échec ou de rechute, de progression de la maladie, ou de décès », précisent les scientifiques.

Les résultats indiquent que le risque de récidive ou de décès a été réduit de 67 % dans le groupe ayant reçu la combinaison de traitement. 38 % des patients traités par azacitidine et ivosidenib étaient en rémission complète après 24 semaines de traitement, contre 11 % pour ceux du groupe contrôle. La survie globale médiane a été quant à elle triplée, passant de 8 mois sans ivosidenib à 24 mois avec l’association des deux thérapies. Par ailleurs, la qualité de vie des patients ayant reçu la combinaison a été améliorée et l’incidence des infections étaient moins importante (28 % contre 49 % pour le groupe contrôle).

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NEJM

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