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Leucémie de l'enfant : un risque accru pour les familles vivant à proximité d'un axe routier à fort trafic
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Selon une étude de l'Inserm, le fait d'habiter à proximité de routes à fort trafic augmenterait le risque de développer un type de cancer, la leucémie chez l'enfant. En comparant les 2.760 cas de leucémies diagnostiqués chez des enfants de moins de 15 ans sur la période 2002-2007 à un échantillon de 30.000 enfants témoins représentatifs de la population française, ces chercheurs ont découvert que la fréquence des cas de leucémie aiguë lymphoblastique (LAM) était plus élevée de 30 % chez les enfants vivant à moins de 150 mètres de routes à fort trafic.
"Nous sommes arrivés à un risque accru de 30 % pour l'ensemble de la France, et de 60 % pour l'Ile-de-France" précise Denis Hémon, directeur de recherche Inserm qui a participé à l'étude publiée dans la revue American Journal of Epidemiology.
L'étude précise toutefois que ce risque est faible en nombre absolu, compte tenu du très faible nombre de nouveaux cas de LAM observés chaque année en France, de l'ordre d'environ 140, aboutissant à "3 cas en excès par an" à cause de la pollution liée au trafic routier. C’est le benzène, un polluant majoritairement émis par les véhicule à essence, qui pourrait être en cause dans l'augmentation des LAM chez les enfants, une hypothèse également avancée par plusieurs études effectuées aux Etats-Unis.
Le lien entre LAM et exposition professionnelle au benzène (à des taux nettement plus importants que ceux relevés dans le trafic routier) est pour sa part établi depuis longtemps, ce qui a conduit à baisser la valeur moyenne d'exposition professionnelle à des taux de plus en plus bas. Concernant l'essence, les taux de benzène ont également été réduits à partir de la fin des années 1990.
Mais selon Airparif, l'organisme de la surveillance de la qualité de l'air en région parisienne, l'objectif de qualité serait actuellement respecté loin des zones de trafic mais pas à proximité des grands axes de circulation où vivent un million de Franciliens.
Ces travaux confirment donc d'autres études et notamment une vaste étude britannique, réalisée par le Professeur George Knox, de l’Université de Birmingham, qui avait montré que deux gaz, le monoxyde de carbone et le butadiène-1,3, principalement issus des gaz d’échappement des moteurs diesel, sont spécialement nuisibles et augmentent sensiblement le risque de cancer pour les enfants vivant à moins de 300 mètres de gares routières ou d'autobus.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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