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Lancement des premiers projets d'innovation industrielle

Jacques Chirac a lancé le 25 avril six projets d'innovation industrielle visant à "inventer les produits de demain", du véhicule hybride au moteur de recherche multimédia sur l'Internet, en passant par un système d'économie d'énergie domestique et a prôné une coopération avec les partenaires européens.

"Le conseil de surveillance de l'Agence s'est réuni il y a quelques jours pour approuver les premiers grands projets. Les contrats pourront bientôt être signés avec les entreprises, après l'agrément de la Commission européenne", a déclaré le chef de l'Etat lors d'un discours à l'Elysée. "Ces grands programmes se concentrent sur des défis technologiques essentiels pour notre avenir", a-t-il ajouté devant une assemblée de grands patrons, après avoir déploré le retard français en la matière par rapport à d'autres pays, comme les Etats-Unis ou le Japon. « Ces projets "nous permettront d'inventer les procédés, les applications et les produits de demain", a souligné M. Chirac, reconnaissant que la France accuse du retard en la matière. "Parmi les trente entreprises mondiales qui investissent le plus dans la recherche, on ne compte à ce jour qu'une seule entreprise française", a-t-il ajouté.

L'effort de recherche et développement sera de 600 millions d'euros pour cinq projets, hors celui de moteur hybride. Ils sont essentiellement nationaux, mais Jacques Chirac a assuré que l'Agence d'innovation industrielle (AII), qui les sélectionne et les co-finance, doit être dotée "d'emblée d'une dimension européenne".

L'agence, créée fin août 2005 et qui étudie une trentaine d'autres projets, doit servir à "entraîner la puissance et le talent de notre continent tout entier", a expliqué le chef de l'Etat, qui a invité la Commission européenne à "redoubler d'efforts pour que tous les pays européens s'engagent dans la voie" d'une "grande politique industrielle". Les premiers projets retenus par l'AII et annoncé par Jacques Chirac font la part belle aux technologies de l'information, aux biotechnologies, aux transports du futur et à l'énergie

Le projet "Bio-Hub", présenté par l'amidonnier Roquette Frères, vise à fabriquer des produits chimiques à partir de produits agricoles.

Proposé par Schneider Electric, le programme Homes prévoit de réduire de 20 % la consommation d'énergie des bâtiments à l'aide de systèmes automatiques pour l'éclairage, le chauffage, la ventilation, etc.

Le projet NeoVal, présenté par Siemens, vise à développer une nouvelle génération de métros automatiques, qui s'alimentent en énergie lors de leur seul passage en station.

"Quaero" est un programme franco-allemand de logiciels de recherche multimédia destiné à concurrencer Google. "TVMSL" est un système de télévision sur mobile diffusée par satellite, et "VHD" est un programme déjà mis au point par PSA de véhicule hybride diesel électrique, qui doit encore trouver des moyens de commercialisation abordable.

D'une durée de trois à sept ans, ces projets bénéficient chacun de budgets variant de 62 à 250 millions d'euros, co-financés par les entreprises et l'Agence d'innovation industrielle (AII). Ils seront menés en collaboration avec certains des 66 pôles de compétitivité déjà approuvés.

Ainsi, selon l'entourage du chef de l'Etat, "Bio-Hub" est doté d'un budget de 96 millions d'euros, dont 43 millions fournis par l'AII, la moitié en subventions et l'autre moitié en avances remboursables en cas de réussite du projet. Une trentaine d'autres projets seront examinés par l'Agence d'ici la fin de l'année, a précisé Jacques Chirac, citant notamment un projet franco-allemand d'imagerie de très haute précision, Iseult.

L'AII, présidée par le PDG de Saint-Gobain Jean-Louis Beffa, est pour sa part dotée d'une enveloppe de 1,7 milliard d'euros. Elle retient des projets lors de ses conseils de surveillance et signe alors un contrat avec un industriel, lui-même en liaison avec une série d'entreprises et notamment des PME, ainsi que des laboratoires publics et privés. Si ces projets échouent, les pertes financières sont partagées par cet industriel et l'Agence. S'ils réussissent, assure l'entourage de Jacques Chirac, ils peuvent induire au total "des dizaines de milliers d'emplois indirects".

Présidence de la République

AII

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