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L'ingéniosité des bactéries pour échapper au système immunitaire…
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Des chercheurs de l'Institut-Pasteur et du CNRS, dirigés par Shaynoor Dramsi et Patrick Trieu-Cuot, ont découvert un nouveau mécanisme biologique qui permet à certaines bactéries dangereuses d'échapper à la vigilance du système immunitaire.
Ces chercheurs ont notamment travaillé sur Streptococcus gallolyticus, une bactérie de la flore intestinale présente chez environ 10 % de la population humaine et qui peut entraîner des septicémies ou des endocardites chez certains sujets âgés dont le système immunitaire est affaibli. Cette bactérie semble augmenter de manière sensible le risque de cancer du côlon chez certains sujets.
Dans cette étude, les chercheurs ont montré que, dans une population de S. gallolyticus, le pilus Pil1 était présent pour chaque individu en quantité très variable. Ils ont également établi que l’expression du pilus Pil1 est gouvernée par des micro-remaniements génétiques au sein d’un gène situé en amont du gène du pilus Pil1.
Ces reconfigurations aléatoires se produisent à des fréquences élevées et permettent aux bactéries d'exprimer le pilus Pil1 à des niveaux très différents, ce qui confère à ces bactéries des propriétés immunogènes variables.
Ainsi, grâce à ce mécanisme biologique ingénieux, la bactérie S. gallolyticus parvient à diminuer la pression qu'exerce sur elle notre système immunitaire et à se maintenir active dans l'organisme. Ces résultats confirment l’intérêt des pili comme nouvelle cible thérapeutique pour combattre les infections provoquées par des bactéries pathogènes du genre Streptococcus.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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