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L'Inde a lancé sa première mission vers la Lune

L'Inde a lancé avec succès mercredi 21 octobre sa première mission inhabitée vers la Lune, un événement historique grâce auquel l'Inde fait son entrée dans la cour des grands de la conquête spatiale, aux côtés des USA, de l'Europe, de la chine et du Japon. La fusée PSLV a parfaitement décollé à 06H22 (00H52 GMT), avec à son bord l'engin spatial Chandrayaan-1 depuis le centre Satish Dhawan de Sriharikota, une péninsule du sud-est de l'Inde à 90 km au nord de Madras.

"C'est un moment historique. Nous avons commencé notre voyage vers la Lune", a exulté le président de l'Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO), G. Madhavan Nair, sous les applaudissements des ingénieurs.

"Nos scientifiques rendent une fois encore le pays fier de lui et la Nation les salue", a félicité le Premier ministre Manmohan Singh en visite au Japon.Cette mission inédite vers la Lune devrait durer deux ans.

Vingt minutes après s'être élevée dans le ciel, la fusée PSLV a placé Chandrayaan-1 en orbite transitoire autour de la Terre. Dans deux semaines, le vaisseau Chandrayaan-1, qui transporte des instruments scientifiques indiens, européens et américains, devrait atteindre son orbite lunaire à 385.000 km de la Terre.

Le vaisseau effectuera des expériences et des observations autour de et sur la Lune, comme des études topographiques, la recherche d'eau, de minéraux et de substances chimiques, notamment grâce à l'alunissage d'une sonde peinte aux couleurs de l'Inde.

Le géant asiatique - un acteur régional aux ambitions de superpuissance - veut prouver ainsi qu'il est devenu leader dans l'industrie spatiale face à la concurrence de la Chine et du Japon.

Mais le rival chinois dispose d'une colossale longueur d'avance en ayant réussi en septembre à faire sortir un Homme dans l'espace et en réaffirmant son projet d'un vol habité vers la Lune.

Après les alunissages de vaisseaux habités entre 1969 et 1972 dans le cadre du programme américain Apollo, les grandes puissances d'Asie - Japon, Chine et Inde - se livrent une course à la conquête de la Lune dont ils veulent faire une plate-forme d'exploration de l'espace et de Mars.

Outre l'envoi d'une mission lunaire humaine, la Chine veut construire un laboratoire dans l'espace, concurrent de la Station spatiale internationale (ISS). Le Japon a lancé une sonde vers la Lune fin 2007 et veut y envoyer un astronaute d'ici à 2020.

Quant à l'Inde, elle a prévu 60 vols spatiaux d'ici à 2013, y compris vers la Lune et vers Mars. Chandrayaan-1, d'un budget de 80 millions de dollars, sera répété en 2010 ou 2012, selon l'agence spatiale qui rêve d'envoyer un Indien dans l'espace. Pour préparer ce vol habité, New Delhi était parvenue en 2007 à récupérer sur Terre une capsule lancée dans l'espace.

Ce nouveau poids-lourd économique veut aussi se faire une place dans le petit club des pays lanceurs de satellites commerciaux. Les Etats-Unis, la Russie, la Chine, l'Ukraine et l'Agence spatiale européenne se partagent ce marché de 145 milliards de dollars sur les dix ans à venir, selon le cabinet Euroconsult.

En avril, l'Inde avait réussi l'exploit mondial de placer sur orbite - en même temps et avec un seul lanceur - dix satellites, dont huit étrangers. Le géant d'Asie du Sud facture ses lancements 35 % moins cher que d'autres agences spatiales internationales.

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