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L'importance du capital de départ ne présage pas du succès d'une start-up

Les jeunes entreprises qui démarrent avec peu de fonds sont loin d'être prédestinées à moins réussir que leurs pairs ayant réalisé une levée importante. Un constat qui doit être nuancé.

Si le manque de capital de départ peut être perçu comme un obstacle au développement d'une start-up, partir avec un capital trop important ne serait pas forcément synonyme de succès. La richesse pourrait même faire plus de mal que de bien. C'est le constat que dresse une étude sur les entrepreneurs norvégiens menée par la Norwegian School of Economics. Celle-ci s'est intéressée à la relation entre le capital investi et les profits réalisés par la suite et constate que les start-up à plus petits budgets réussiraient davantage que les plus aisées. Sur l'échantillon étudié, les chercheurs ont constaté que la rentabilité des start-up les plus dotées était de 11 points inférieure à celle des plus petites.

  • Manque de contraintes

Cette situation s'expliquerait par un manque de limites dans les liquidités qui pourrait conduire à un relâchement, selon le professeur Møen du département de finance et de science de gestion. "Un repos que ne peuvent s'autoriser les petites start-up", confie Joan Burkovic, co-Fondateur de Bankeen, à L'Atelier. Et d'ajouter que "ne pas avoir le choix pousse les moins fortunées à être plus débrouillardes, plus malignes, plus motivées et surtout à négocier sur tout". Ainsi, les entreprises plus riches gaspilleraient plus facilement des deniers au lieu de chercher des alternatives gratuites ou moins coûteuses. Faut-il pourtant en tirer une règle générale ?

  • La valorisation de départ doit être adaptée

Julien Morel, directeur d'Essec Ventures, tempère les résultats de l'étude en expliquant à L'Atelier qu'il est difficile de tirer des conclusions arrêtées. En effet, il constate que sur la totalité des entreprises incubées à l'Essec, celles qui ont levé le plus de fonds sont celles qui ont progressé le plus au niveau du profit. "Le gâchis pourrait survenir au départ, lors de la valorisation", ajoute t-il. Une entreprise trop valorisée au départ pourrait connaître des difficultés dans le 2e round de levée de fonds. "Un financement par tranche paraît plus judicieux pour éviter le gaspillage. Il permettrait une meilleure gestion des fonds", conseille Julien Morel.

L'Atelier

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