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L'huile de palme pourrait lutter contre le cancer

Selon Time Magazine, des scientifiques de Davos Life Science, un centre de recherche et de développement singapourien, vont se lancer à partir de juin dans des essais cliniques humains pour tester les effets bénéfiques de l’huile de palme sur des patients atteint d’un cancer. «La raison pour laquelle les essais cliniques sont en cours, c’est parce que les résultats préliminaires ont été prometteurs», indique Pramod Khosla, un professeur agrégé du département de nutrition de l’université Wayne State à Détroit.

A partir de juin, Davos Life Science se lancera dans un essai clinique humain sur des patients d’un hôpital de recherche à Kuala Lumpur à un stade avancé du cancer de la prostate. Au cours d’une phase initiale de six mois, on administrera à haute dose du tocotriénol, une molécule de la vitamine E issue de l’huile de palme. Bien que le composé puisse être trouvé à des niveaux faibles dans le riz, le son ou l’orge, l’huile de palme est la source la plus riche en tocotriénol, indique Pramod Khosla.

La récompense de ces essais pourrait être alors énorme : en utilisant une alimentation naturelle à base d’huile de palme, on pourrait prévenir ou traiter le cancer ainsi que les accidents vasculaires cérébraux. «L'avantage de composés alimentaires, c'est qu'ils sont naturels et sans danger», précise Arthur Ling, chef de la direction de Davos Life Science. «Ils peuvent faire partie de votre alimentation quotidienne», ajoute-t-il.

La plupart des recherches sur la promesse biomédicale de l’huile de palme se déroulent en Asie du Sud, où le produit est cultivé. Davos Life Science, qui est détenue par Kuala Lampur Kepong, est l’une des plus grandes sociétés de plantations de palmiers à huile en Malaisie. En 2009, le site PalmOilHQ soulignait déjà que ce centre de recherche avait découvert, avec la faculté de médecine Li Ka Shing de l’Université de Hong Kong, et le Centre de recherche australien sur le cancer de la prostate, que le fruit du palmier à huile était riche en tocotriénol. Des expériences in vitro aveint montré que ce composé naturel était plus puissant que le docétaxel, un médicament utilisé en chimiothérapie pour traiter le cancer du sein. Ils avaient ainsi découvert que le tocotriénol avait des effets anti-cancéreux qui permettaient de lutter contre les métastases. Et surtout qu'il n'avait pas les effets secondaires de la chimiothérapie qui attaque aussi les cellules saines.

D’autres études de laboratoires effectuées aux Etats-Unis, au Canada, et en Malaisie ont confirmé cette découverte, indique Pramod Khosla à Time Magazine.

Cependant, en raison de sa haute teneur en acides gras saturés après cuisson, cette huile massivement utilisée par l’industrie agro-alimentaire pour son faible coût est aussi fortement suspectée de favoriser les troubles cardio-vasculaires chez les populations occidentales. Selon le nutritionniste Raphaël Gruman, cité par Le Figaro, consommée sur le très long terme, elle provoquerait des dépôts de graisse dans les artères, qui grossissent, forment des caillots et favorisent les infarctus.

Slate

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