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L'e-book survivra-t-il ?

Face aux livres électroniques qu'on peut enfin manipuler à satiété, les jeunes et les adultes ont cependant la même attitude : c'est joli, mais est-ce vraiment utile ? « Pour les gros lecteurs, c'est l'outil idéal », répond un industriel du secteur. Soit. Mais débourser 5 700 francs pour un support dédié au livre électronique - comme le Cybook, de Cytale - reste prohibitif, même pour un « gros lecteur ». En effet, le Cybook est destiné à un usage unique : la lecture. Impossible de l'utiliser pour jouer ou pour écrire. Sa capacité de stockage est également réduite : 30 livres de 500 pages. Ainsi, lorsque l'on a fait le plein, il faut « ranger » ses livres électroniques dans une bibliothèque virtuelle, sur Internet. Mais les ouvrages achetés pour des livres électroniques sont au format open e-book. Impossible donc de les lire avec un PC. Si le support de lecture casse, qu'advient-il ? « Les e-book ne sont pas fait pour casser », répond-on sur le stand du constructeur. ans ces conditions, mieux vaut peut-être se tourner vers le téléchargement direct de livres numérisés sur PC ou PDA. C'est ce que proposent des sociétés comme e-Pocket, 00h00, Publibook, ou encore Olympio. Les catalogues de ces librairies nouvelle génération font cependant encore piètre figure : 97 titres pour e-pocket par exemple. Si les catalogues en ligne sont voués à s'enrichir très vite, le livre en téléchargement connaît toujours un problème : son prix. Un livre en ligne coûte en effet aussi cher qu'un livre traditionnel. « Tous les jours, on reçoit des mails d'internautes qui trouvent les prix trop élevés », raconte David Allouch, directeur général de Mobipocket. Ce constat fait sur le terrain s'est confirmé, le 16 mars, au premier sommet européen sur l'e-book : « Aux Etats-Unis, des études ont montré que les gens étaient prêts à payer un livre numérique la moitié de son prix papier », expliquait Jean-Pierre Arbon, vice-président Europe de Gemstar et fondateur de 00h00. Albin Michel envisage d'ailleurs de commercialiser des livres en ligne à un prix inférieur de plus de 70 % à celui du papier. En cassant ainsi les prix, Internet pourrait prendre le dessus sur le papier et le concurrencer sérieusement. Au détour des allées, les visiteurs du Salon du livre ont pu constater que tout était prêt pour vendre de la littérature sous forme électronique. Ainsi, les maisons d'édition françaises ont déjà entamé la numérisation de leur catalogue dans le but de vendre leurs livres en téléchargement. Les plus avancées sont Hachette et Vivendi Universal Publishing (VUP), qui proposent déjà un catalogue plus ou moins fourni de titres numérisés. Pour mettre ces livres sous forme numérique et protégée, les éditeurs ont principalement recours à trois acteurs : le français Mobipocket, Microsoft et Adobe. Mobipocket est compatible avec tous les assistants personnels (PDA) : Palm, Psion ou Pocket PC. La version pour ordinateur devrait sortir d'ici à quelques semaines. Microsoft, de son côté, possède le logiciel Reader, qui fonctionne sur les PC équipés de Windows et sur les PDA équipés du système d'exploitation Pocket PC. Enfin, le format PDF d'Adobe ne peut être lu qu'à partir d'un ordinateur. On peut télécharger ces livres soit sur les sites des éditeurs - comme 00h00.com, VUP ou Numilog - soit sur ceux des cyber-libraires. BOL, Fnac et Alapage possèdent tous, depuis peu, un rayon de littérature numérique. A l'autre bout de la chaîne, on trouve le support physique pour lire ces livres numériques. Le visiteur du Salon peut tester les supports dédiés comme le Cytale, de Cybook, ou l'eBook, de Gemstar, qui doit sortir en France à l'automne. Les livres électroniques se lisent également sur un ordinateur, un Palm, ou encore avec le nouveau PDA ebookman, de Franklin, présenté pour la première fois. Et même sur un téléphone portable, un service encore à l'état de prototype et développé par France Télécom Itinéris.

OINet : http://fr.news.yahoo.com/010316/44/11r0g.html

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