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L'avion du futur selon Boeing

Vitesse ou transport de masse ? Il faut choisir. Si Airbus a fait le second choix avec l'A-340 dans lequel 380 personnes pourront monter, Boeing lance un pari contre le temps. Le nouveau-né du géant américain, qui devrait être prêt pour la fin de la décennie, volera quasiment à la vitesse du son et atteindra 1 150 km/h. Résultat : il gagnera environ deux heures sur un vol transatlantique. En revanche, il ne pourra embarquer que 300 passagers. Le premier groupe aéronautique mondial souligne néanmoins qu'il n'abandonne pas pour autant ses projets d'une version plus grosse de son actuel gros porteur traditionnel 747, appelée 747X, même si ce projet est mis en veilleuse. Ce superjumbo ne sera développé que si les compagnies aériennes clientes le demandent. Signe du changement de priorité, c'est Walt Gillette, actuellement chargé des études du 747X, qui dirigera le projet de nouvel avion. Le 747X devait répondre à l'Airbus A380, en phase d'industrialisation, qui sera capable de transporter plus de 800 passagers en version charter pour environ 550 pour les versions allongées actuelles du 747. C'est paradoxalement en menant des discussions avec les compagnies aériennes sur le 747X que Boeing s'est rendu compte de l'existence d'un marché pour un avion commercial volant à plus de 1.000 km/h, vitesse que seul le Concorde est actuellement capable d'atteindre. "Dans ce contexte, nous avons eu des discussions détaillées avec nos clients et il est apparu clairement que les compagnies apprécieraient un appareil capable de voler plus vite, plus haut et de façon plus silencieuse sur de longues distances", explique Alan Mulally, le PDG de la division commerciale. "La possibilité de voler à des vitesses de Mach 0,95 et plus sur de grandes distances permettra aux passagers de se rendre où ils veulent aller, directement à leur destination en évitant la congestion des aéroports et sans les délais inhérents aux changements d'avions et aux escales". Le nouvel appareil permettra donc de réaliser une économie en temps allant jusqu'à 40 minutes sur un vol de quatre heures, soit à peu près d'une côte à l'autre des Etats-Unis, et d'une heure et demi à deux heures sur un vol transatlantique, entre les Etats-Unis et l'Europe. Les compagnies aériennes "partagent notre idée que ce nouvel avion pourrait changer la manière dont les gens se déplacent autant que l'arrivée des avions à réaction l'a fait", ajoute Alan Mulally.

TF1 : http://www.tf1.fr/news/economie/0,2280,771447,00.html

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