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L'atrophie du thalamus, marqueur précoce de la Sclérose En Plaques ?
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Des chercheurs de l'Université de Buffalo viennent de montrer qu'une modification du thalamus constituait probablement un bon marqueur précoce dans la détection de la sclérose en plaques.
"L'étude du thalamus éclaire d'une lumière nouvelle la sclérose en plaques", souligne Robert Zivadinov, le neurobiologiste qui dirige ces recherches. "Dans nos travaux, nous avons pu montrer en utilisant un grand nombre de données, l'existence d'un lien fort entre l'évolution de l'atrophie du thalamus et l'apparition de la sclérose en plaques à ses premiers stades. Nos recherches montrent que le thalamus, en raison de sa fonction cérébrale particulière, pourrait constituer un baromètre très fiable des dégâts provoqués par la sclérose en plaques dans cerveau".
"Cette étude, qui comprenait plus de 200 patients, montre que l'atrophie thalamique est l'un des plus importants prédicteurs de la sclérose en plaques cliniquement définie", confirme pour sa part Dana Horakova, chercheuse à l'Université Charles.
"Sur la base de ces résultats, nous pensons que l'IRM devrait être utilisée pour déterminer quels sont les patients qui présentent le plus de risques de faire une seconde poussée", souligne le docteur Zivadinov. Jusqu'à présent, la sclérose en plaques était traditionnellement considérée comme une maladie de la substance blanche du cerveau, dans lequel la myéline, une protéine qui gaine les neurones, était progressivement détruite. Et ces travaux montrent la façon dont le thalamus et d'autres régions dans la matière grise du cerveau jouent également un rôle important dans le déclenchement de cette maladie neurologique.
Le thalamus est impliqué dans les fonctions motrices et sensorielles, la mémoire, l'émotion, la conscience et l'attention. Il fonctionne comme une sorte de centre de relais dans le cerveau, en passant par l'information sensorielle, il traite également des informations provenant du cortex.
Ces travaux confirment une autre étude récente qui a montré, sur 81 patients, que l'atrophie du cortex et certaines aires sous-corticales profondes, dont le thalamus, était liée à la diminution des capacités cognitives des malades. "Nous avons constaté que le dysfonctionnement cognitif apparaît précocement après l'apparition de la sclérose en plaques et que l'atrophie du thalamus joue un rôle central dans la prédiction de la détérioration cognitive à long terme", précise le docteur Zivadinov.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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