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L'arbre à cames est mort, vive l'" actuateur " !

Il n'y a rien de mieux qu'une bonne législation contraignante pour pousser les ingénieurs de l'automobile à innover. La baisse de consommation des voitures imposée par Bruxelles a déjà fait la fortune de l'injection directe. Et voilà les motoristes qui envisagent carrément de se débarrasser du bon vieil arbre à cames commandant l'ouverture et la fermeture des soupapes. A sa place, ils entendent installer sur chaque soupape un système de commande indépendant, nommé " actuateur ". Tous ces actuateurs seront gérés par un calculateur électronique chargé de faire régner l'harmonie entre eux. Cette commande séparée de chaque soupape procurera au moteur une souplesse extraordinaire. Il deviendra possible d'optimiser les moments d'ouverture et de fermeture des soupapes à chaque régime et à chaque charge du moteur. Ainsi, à bas régime, pourra-t-on augmenter le couple moteur, ce qui permettra d'allonger les rapports de la boîte de vitesses et de baisser le ralenti. D'où une consommation moindre. Mais, surtout, l'indépendance des actuateurs permettra de découpler les cylindres. Ainsi, à faible charge, pourra-t-on faire tourner le moteur sur " deux pattes " seulement. Autre option : commander l'admission pour qu'il n'y ait pas une explosion tous les deux tours de vilebrequin mais tous les trois, quatre ou six tours. Le moteur fonctionnera alors sur huit, dix ou douze temps ! Par ailleurs, l'actuateur réduit drastiquement le nombre de pièces en mouvement, puisqu'il n'y a plus d'arbre à entraîner via tout un système de transmission. Ces avantages réunis permettent d'espérer 15 à 20 % de sobriété supplémentaire pour les moteurs, même si les actuateurs, qui utilisent des électroaimants, sont de gros consommateurs d'énergie. Bref, le glas sonnera bientôt pour l'arbre à cames. Chez Renault comme chez PSA, on se prépare à en prendre le deuil d'ici à cinq ans.

Point : http://www.lepoint.fr/data/PNT1430/3003303P.html

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