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L'administration se met au Web

On ne refait pas la France. Et l'on continue de juger bien souvent les choix du pays à l'aune de ceux de l'administration. On sait que, durant des années, notamment au début des années 90, quand il aurait fallu faire filer notre pays comme une flèche vers la société de l'information, les pouvoirs publics français décidaient qu'il était urgent de penser à autre chose. Puis, doucement, trop doucement, sous la pression des militants de la société en réseaux qui s'agitaient de plus en plus vigoureusement au gré de l'aggravation des retards accumulés, les choses ont commencé à changer. Lorsque le gouvernement d'Alain Juppé chuta, au printemps de 1997, les projets étaient bien avancés, et les pouvoirs publics s'apprêtaient à prendre des initiatives spectaculaires. Mais c'est bien son successeur qui, dès août 1997, annonçait à Hourtin le plan de modernisation de la France numérique. On peut s'en plaindre et juger qu'après tout entreprises ou ménages n'avaient pas à attendre le bon vouloir des pouvoirs publics ou leurs incitations pour se jeter à l'eau. Mais c'est ainsi que les choses se sont passées : il a fallu attendre que Lionel Jospin détaille les efforts que ferait l'Etat pour que la société française comprenne l'intérêt de se connecter au réseau des Réseaux, d'acheter des ordinateurs modernes, de rejoindre, en un mot, le mouvement de modernisation qui avait déjà saisi la Grande-Bretagne, l'Allemagne ou la Scandinavie depuis plusieurs années. Et voilà qu'on apprend qu'effectivement l'administration s'est modernisée. D'après un bilan de la délégation interministérielle à la réforme de l'Etat, l'administration a déjà ouvert 1 500 sites Web, dont le quart pour les services de l'Etat, et le reste pour les collectivités territoriales. Peut mieux faire, mais ça vient !

Le Point - 17/12/1999 : http://www.lepoint.fr/data/PNT1422/2215001P.html

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