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La Kétamine confirme son potentiel contre la dépression résistante
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Un étude présentée à l'occasion du congrès de l’American Psychiatry Association (APA 2018), a confirmé l'efficacité et la bonne tolérance de l’eskétamine (une forme de kétamine) administré par voie intranasale, en combinaison avec un antidépresseur, dans le traitement de la dépression résistante.
« Les patients traités par eskétamine ont présenté une diminution rapide et significative de leurs symptômes dépressifs, avec un effet clinique notable, comparativement à ceux prenant un traitement standard », a déclaré le Docteur Vanina Popova (Janssen Research and Development, Anvers, Belgique), co-auteure de l’étude, lors de sa présentation.
Près d’un tiers des patients souffrant de dépression sont résistants aux antidépresseurs. Alors que l’administration par voie intraveineuse de kétamine, un antagoniste des récepteurs N-méthyl-D-aspartate (NMDA), a montré un effet antidépresseur important et rapide, l’attention se tourne désormais vers l’eskétamine, un énantiomère de la kétamine, plus facile à administrer et mieux toléré.
Cet essai de phase 3 international a inclus plus de 200 patients dépressifs, âgés en moyenne de 45 ans et résistants à au moins deux traitements. Ils ont été randomisés pour recevoir deux fois par semaine, en intranasal, soit de l’eskétamine (56 mg, avec une hausse possible à 84 mg), soit un placebo, en plus d’un autre antidépresseur. La durée de traitement était de quatre semaines et la phase de suivi s’est déroulée sur deux mois.
Les patients présentaient initialement une dépression modérée à sévère, avec des symptômes dépressifs. Au bout d'un mois, l’amélioration des symptômes est nettement plus importante dans le groupe recevant l’eskétamine, avec une différence de score MADRS moyen de -4 points.
Cette différence est importante, a souligné le Docteur Popova, auprès de nos confrères de Medscape édition internationale. « Les antidépresseurs actuellement disponibles sont habituellement associés dans les essais à une différence de score MADRS de 2 à 3 points, par rapport au placebo ».
Une rémission a été observée chez la moitié des patients (53 %) du groupe sous eskétamine, contre 31 % dans le groupe placebo. Le taux de réponse (baisse de 50 % du score MADRS initial) était respectivement de 70 et 52 %. Compte tenu de ces bons résultats, le laboratoire Janssen prévoit de déposer une demande d’autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis et en Europe d’ici la fin de l’année.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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