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Le Japon veut réduire ses émissions de CO2 de 60 à 80 % d'ici à 2050

A un mois d'accueillir un sommet du G8 largement consacré au réchauffement climatique, le Japon a voulu adresser un signal fort, lundi 9 juin, à ses partenaires. Le premier ministre, Yasuo Fukuda, a annoncé que son pays se fixait un objectif de réduction de 60 à 80 % d'émissions de dioxyde de carbone (CO2) d'ici à 2050, alors qu'il visait jusqu'ici une baisse de 50 %. "Le Japon va essayer de construire une société peu émettrice de dioxyde de carbone (CO2) dont nous pourrons être fiers vis-à-vis du reste du monde", a expliqué M. Fukuda. Il a annoncé que l'objectif à moyen terme, réclamé par les associations de défense de l'environnement et l'Union européenne, serait fixé l'an prochain. Mais il a estimé que son pays, cinquième producteur mondial de gaz à effet de serre, devrait pouvoir réduire ses émissions de 14 % pour 2020. L'UE a, pour sa part, promis de réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre, dont le CO2, sur la même période.

L'objectif pour 2050 prend pour base les niveaux actuels, et non ceux de 1990 qui avaient servi de référence au protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, dont le CO2. Selon cet accord, le Japon devait réduire de 6 % ses émissions entre 1990 et 2012, mais tout indique qu'il n'y parviendra pas. Une négociation s'est ouverte sous l'égide de l'ONU pour trouver d'ici à fin 2009 une suite à ce protocole, ratifié par tous les pays industriels à l'exception des Etats-Unis, qui arrive à échéance en 2012.

Le climatologue français Jean Jouzel, membre du bureau exécutif du groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), a salué un "bel effort du Japon", estimant que l'objectif annoncé devrait "se traduire par une réduction de 65 à 75 % des émissions par rapport à 1990".

Le chef du gouvernement japonais a aussi annoncé l'expérimentation, à l'automne, d'un système d'échange de quotas d'émissions de CO2, "en appelant à la participation du maximum de secteurs d'activité et d'entreprises". Cette "bourse carbone", déjà en place dans l'UE, permettra à une entreprise "propre" de revendre à une entreprise plus polluante du même secteur, la différence entre son niveau d'émissions de CO2 et la limite autorisée.

LM

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