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Internet peut-il sauver la Bourse ?

Internet est-il déjà en mesure de sauver les cours de la Bourse américaine ? C'est la question que se posent les d'analystes financiers après le notable rebond du 1er septembre qui succédait au plongeon du 31 août. Car, si les cours se sont spectaculairement redressés, ce n'est pas parce que les investisseurs institutionnels -les professionnels de la Bourse- ont racheté des actions qui ont fait remonter les cours. Au contraire, ils ont continué à vendre alors que les millions d'Américains qui disposent d'un portefeuille d'actions personnel ont, eux, choisi de racheter à des cours qui avaient perdu 10 % en moyenne en une journée. (Pour Bill Gates, détenteur de plus de 22 % des actions de Microsoft, la perte s'est chiffrée -pour la seule journée du 31 août à plus de 5 milliards de dollars...). Or, la plupart de ces "petits porteurs" ont choisi le Net, après leur journée de travail, pour passer leurs ordres d'achat via des services comme e*Etrade ou Charles Schwab."Le fait qu'ils aient réagi ainsi montre assez combien la population américaine a confiance dans les marchés à long terme", indiquait le patron d'une société de cotations on- line. De fait, outre-Atlantique, plus de 40 millions de foyers gèrent des actions à la Bourse de New-York. Or, il y a à peu près le même nombre de micro-ordinateurs connectés dans les familles américaines; et si tous n'ont pas encore choisi de passer leurs ordres sur le Net, les centaines de milliers de personnes qui le font influent déjà sur les cours. Cette population d'internautes, selon des enquêtes récentes, est très homogène : plus jeunes que ceux qui font toujours appel à un courtier (45 ans contre 60), ces investisseurs amateurs croient davantage aux valeurs technologiques et en l'avenir à long terme. Ils gardent donc leurs actions pendant la tempête, et ils en rachètent même lorsque les cours flanchent. Dans quelque temps, lorsqu'ils se compteront en millions, ce sont eux qui donneront le "la", à distance, à Wall Street.

(Les Echos/4/09/98)

http://www.lesechos.fr

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