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Des ingénieurs suisses font pleuvoir dans le désert

L'homme pourra-t-il un jour faire tomber la pluie sur commande ? Les experts du climat en doutaient. Les nombreuses expériences menées en ce sens se sont en effet toujours révélées décevantes. Un projet secret étonnant, financé par le président des Emirats Arabes Unis, pourrait toutefois changer cette donne. Dans la région d'Abu Dhabi, réputée pour sa sécheresse estivale, des ingénieurs suisses auraient réussi à faire tomber la pluie à une cinquantaine de reprises cet été.

Dans une vidéo confidentielle que les journalistes du Sunday Times ont pu visionner, le président de la société Meteo Systems International, Helmut Fluhrer, révèle être «en train de tester une nouvelle technologie de déclenchement de pluie artificielle, Weathertec, dans la région d'Al Ain à Abu Dhabi». «Nous avons démarré en juin 2010 et avons réussi à faire pleuvoir à plusieurs reprises», soutient-il. Selon les mêmes journalistes, des scientifiques allemands de l'Institut Max Planck de météorologie ont participé à la surveillance du projet. Le respectable professeur Hartmut Grassl, ancien directeur de l'institut, serait notamment impliqué.

Plutôt que d'ensemencer des nuages existants avec du chlorure d'argent, une méthode rudimentaire à l'efficacité douteuse mais encore utilisée en Chine ou en Israël, les chercheurs ont mis en place dans le désert des parasols métalliques d'une dizaine de mètres de haut capables de charger l'air électriquement. Ces derniers produisent des ions négatifs qui sont envoyés dans l'air.

Ces particules ont la propriété d'agréger les poussières qui forment alors un support idéal à la condensation de l'eau naturellement contenue dans l'air. La formation de plusieurs milliards de ces minuscules gouttes pourrait alors donner un nuage, lui-même source de pluie. Le dispositif, allumé 74 fois en 112 jours - dès que la saturation de l'air en eau dépassait 30 % - aurait provoqué des chutes de pluie à 52 reprises. Le volume de ces précipitations n'est pas révélé. A chaque fois, les services météorologiques locaux ne prévoyaient ni nuages, ni précipitations.

L'entreprise Meteo Systems semble pourtant penser que son dispositif pourrait se substituer aux très coûteuses usines de dessalement de l'eau de mer. D'après ses calculs, la production de 100 millions de mètres cubes d'eau douce coûterait seulement 7 millions d'euros par an avec cette technologie, contre 53 millions d'euros pour une usine de dessalement.

Sunday Times

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