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Identification d'un gène lié à la consommation d'alcool
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Des chercheurs américains ont identifié sur des souris un gène dont l'absence réduirait de façon considérable le goût pour l'alcool et provoquerait même une réaction de rejet à son égard. "Nos recherches montrent que la suppression de (ce gène) a permis de réduire de moitié la consommation d'alcool", a expliqué l'auteur principal de l'étude, Tamara Phillips, de l'université des sciences de la santé de l'Oregon à Portland. Ce gène, baptisé récepteur de dopamine D2, est l'un des cinq gènes qui pilotent la production d'une substance chimique, la dopamine, qui véhicule dans le cerveau le message de plaisir à l'origine du phénomène de l'accoutumance. Le rôle de ces gènes a déjà été mis en évidence, aussi bien pour l'alcool que pour d'autres drogues comme la cocaïne. Au cours de leurs travaux, les chercheurs américains ont également constaté que les souris génétiquement modifiées pour ne pas disposer de ce gène développaient même un authentique dégoût pour l'alcool. L'absence de ce gène "a aussi changé la consommation d'alcool en véritable aversion", a souligné le docteur Phillips. Ainsi, en présentant aux rongeurs le choix entre une bouteille d'alcool et une bouteille d'eau, ils ont constaté que tous ceux qui avaient été privés de leur gène D2 se détournaient systématiquement de l'alcool. Selon les auteurs de l'étude, la présence ou l'absence de ce seul gène D2 ne suffirait toutefois pas à expliquer à elle seule une tendance génétique à l'alcoolisme. Notre étude "indique que le D2 est, d'une certaine façon, impliqué dans le choix de l'animal de boire ou de ne pas boire", a affirmé un autre de ces auteurs, le docteur David Grandy. "Un dépistage génétique complet de l'Homme sera nécessaire pour déterminer quelles mutations particulières de ce gène pourraient être liées à l'alcoolisme", a-t-il expliqué.
(AFP/19/10/98)
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- Publié dans : Médecine
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