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Hépatite C : le vaccin de l'espoir !
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D’après les résultats d’un essai clinique mené en Grande Bretagne, un vaccin expérimental pourrait permettre à terme de lutter efficacement contre la propagation de l’hépatite C, maladie chronique dont 237 00 français sont atteints. Les travaux, qui ont été financés par l’Union européenne, le Medical Research Council britannique, le Welcome Trust et les NIH, viennent d’être publiés dans la revue Science Translational Medicine.
Maladie infectieuse transmissible par le sang, l’hépatite C est causée par un virus (VHC) qui s’attaque au foie. Souvent asymptomatique, elle se caractérise comme son nom l’indique par une inflammation de cet organe et des lésions hépatiques. Dans certains cas, la maladie devient chronique et peut évoluer en cirrhose, voire en cancer du foie. Actuellement, s’il n’existe aucun vaccin préventif, des médicaments permettent toutefois de réduire les symptômes. Ces derniers ont une efficacité qui varie en fonction de la souche virale. Toutefois, les experts estiment que 20 % des personnes infectées ont une immunité innée contre le VHC et l’éliminent dans un délai de 6 mois. En France, on estime que chaque année 2 700 à 4 400 personnes contractent la maladie et 2 600 meurent des ces conséquences.
Dans ce contexte, l’arrivée d’un vaccin efficace est particulièrement attendue. Jusqu’à présent, les tentatives n’ont pas été fructueuses. Paul Klenerman et ses collègues des universités d'Oxford et de Birmingham ont fabriqué un vaccin à partir de petits morceaux d'ADN du virus de l'hépatite C qu’ils ont insérés dans une forme rare du virus qui cause le rhume. L’originalité de ces travaux, c’est que les chercheurs ont utilisé de l’adénovirus de Chimpanzé. Une fois le vaccin concocté, les chercheurs ont recruté 41 volontaires sains afin de tester l’innocuité du traitement, ainsi que le dosage nécessaire pour qu’il soit efficace.
Les premiers résultats semblent concluants. Aucun effet secondaire grave n’a en effet été constaté. Plus intéressant encore, la réponse immunitaire induite par la dose optimale déterminée pour le vaccin est similaire à celle observée chez les patients ayant une immunité naturelle contre le virus. Un an après l’injection du traitement, des anticorps sont toujours présents chez les personnes immunisées.
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