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Les grandes entreprises françaises n'ont pas encore compris la révolution Internet

Le cabinet IDC vient de rendre public une étude menée pour le compte du CIGREF (organisme regroupant les 100 plus grandes entreprises françaises) sur l'état d'avancement des projets de commerce électronique chez ses adhérents. Le constat qui en ressort est sans appel : 60% de ces entreprises ont consacré un budget inférieur à 5 M.F. à Internet, et si tout de même 40%, ont débloqué des sommes supérieures à 5 M.F., seules 6% ont investi plus de 50 M.F. Plus inquiétant encore, 60% de ces entreprises n'ont pas fait progresser cette année leurs dépenses Internet de plus de 10%. Pour ces dernières, outre une absence évidente de stratégie (visiblement, elles se demandent encore ce qu'Internet pourrait bien leur apporter ... si ce n'est des ennuis avec leur réseau de distribution !), cette faiblesse dans les investissements Internet met en évidence une certaine incompréhension des enjeux de la Net-économie par les dirigeants de ces compagnies. Privilégiant encore des canaux plus traditionnels (Minitel - encore 70% d'utilisation aujourd'hui -, téléphone, EDI, ...), elles estiment que leur "force de frappe" (budget, image de marque) leur permettra de se mettre à niveau lorsque le nombre d'internautes atteindra un seuil critique. Or cette analyse risque de s'avérer bien périlleuse, car Internet introduit un nouveau timing dans la courbe de développement des services, le fameux "Web Time", qui impose aux organisations de suivre au plus près la courbe d'apprentissage du Web, sous peine de ne plus pouvoir la rattraper. Et ce n'est pas en rachetant en catastrophe des start-ups Internet au dernier moment pour constituer des équipes Internet que la culture du Net pourra imprégner l'ensemble du personnel de l'entreprise. Or les projets Web intéressent désormais l'ensemble des fonctions de l'entreprise (marketing, commercial, voire opérationnel pour les achats en ligne ou le support, etc...). Preuve que l'ampleur de cette révolution n'est pas encore complètement perçue par les grandes entreprises, seulement 19% d'entre elles envisagent de développer leur activité Web via une filiale spécialisée.

E-Market : http://www.emarketnewsletter.com/echiffres.htm#cigref

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