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Fusion nucléaire : un réacteur expérimental en 2003

Claudie Haigneré, ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles Technologies, a confirmé hier à Lyon, sans surprise, le soutien de la France à la recherche sur la fusion nucléaire. Lors de la dix-neuvième conférence sur l'énergie de fusion, organisée par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), elle a confirmé la candidature pour la France, du site du Commissariat à l'énergie atomique de Cadarache (Bouches-du-Rhône) pour recevoir le réacteur Iter (International thermonuclear experimental reactor). L'Iter permettra de passer des études en laboratoires, à l'expérimentation à une échelle plus importante, avec une puissance de 500 mégawatts. La fusion, selon les spécialistes mondiaux réunis jusqu'à samedi, sera une des énergies les plus importantes à compter des années 2050. Le nucléaire classique, la fission, repose sur la désintégration de matériaux radioactifs produisant la chaleur. Chaleur utilisée pour chauffer l'eau des générateurs de vapeur. La fusion, elle, consiste à faire fusionner les noyaux d'atomes de faible masse pour former des noyaux plus lourds. La fusion dégage de l'énergie. Le processus a lieu naturellement dans le soleil où, à la température de 15 millions de degrés, les atomes d'hydrogène fusionnent pour former de l'hélium. L'énergie produite arrivant jusqu'à la terre. La fusion " artificielle ", cherche à reproduire sur Terre certaines conditions solaires. Il faut atteindre 100 millions de degrés pour y parvenir. Il est également nécessaire que les atomes soient confinés, ce qui est obtenu avec l'utilisation de champs magnétiques. On obtient alors du plasma, état où les noyaux fusionnent. Les chercheurs travaillent actuellement à la fusion d'atomes abondants : des atomes de deutérium, produits à partir d'eau, et des atomes de tritium, à partir de lithium. Un gramme de combustible permettra de produire autant d'énergie que 8 tonnes de charbon. Avantage de la filière : en dehors du tritium, radioélément à vie courte (12 ans), elle n'utilise pas d'élément radioactifs et ne produit pas de déchets. Les recherches menées en France, dans le cadre d'Euratom, positionnent bien Cadarache pour l'Iter, qui avec 1 000 emplois, serait une locomotive pour le Sud-Est. Les sites concurrents se trouvent au Japon, en Espagne, au Canada. En service en 2010, Iter permettrait de construire vers 2030, un réacteur " Demo ", de démonstration, préfigurant un réacteur " Proto ", premier des réacteurs industriels, au tournant du siècle.

Progrés : http://www.leprogres.fr/infodujour/france_Monde/index.html

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