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France Télécom et TPS lancent à Lyon la télévision sur ADSL

La télévision sur ADSL, limitée jusqu'à présent à quelques expérimentations en France, va arriver à Lyon à Noël, avec la première offre commerciale annoncée jeudi par France Télécom et le bouquet satellitaire TPS. Technologie connue pour véhiculer l'internet haut débit sur la ligne téléphonique, l'ADSL offre de multiples avantages dont le premier est de permettre l'utilisation simultanée de la ligne pour converser. Dans le cas de TPSL, nom de baptême provisoire de cette nouvelle offre, l'ADSL permettra également de recevoir sur le téléviseur le bouquet de chaînes de TPS, des programmes à la demande et des services interactifs. Pour recevoir TPSL, il faudra souscrire auprès de France Télécom un accès vidéo (accès ADSL vidéo et équipement relié au téléviseur) et choisir l'un des forfaits que commercialisera TPS. Les abonnements seront disponibles dans les points de vente agréés (distributeurs spécialisés, grandes surfaces, installateurs et boutiques France Télécom). "En termes de prix, l'offre sera comparable à celles des bouquets satellitaires", a précisé France Télécom à l'AFP. Quant aux programmes à la demande, ils seront commercialisés par l'opérateur de télécommunications selon le modèle kiosque du Minitel. Après Lyon en décembre, Paris suivra au cours du printemps 2004 avant que TPSL ne soit proposée progressivement aux autres agglomérations françaises. "L'idée est que dans les deux à trois prochaines années, l'ensemble des habitations collectives puissent en bénéficier", a précisé France Télécom. "Nous avons annoncé récemment que d'ici à la fin 2005 plus de 90% de la population française aurait accès à l'internet haut débit mais tous n'auront pas nécessairement dès cette date accès aux offres de télévision", tempère cependant l'opérateur. En termes d'investissements, France Télécom évoque la somme de "quelques dizaines de millions d'euros pour couvrir plusieurs agglomérations". "Ce n'est pas astronomique, le déploiement sera progressif et notre réseau téléphonique est là, il suffit de l'adapter", fait-il valoir. Pour France Télécom, cette offre commerciale proposée avec TPS (détenu à 66 % par TF1 et 34 % par M6) n'est qu'un début. "Il n'y a pas d'exclusivité, nous sommes dans un modèle ouvert et nous discutons avec tout le monde, Canal n'est pas exclu", dit l'opérateur. "Avec l'ADSL, TPS pourra mieux atteindre le coeur des villes et l'habitat collectif, soit 10 millions de foyers", s'est félicité Emmanuel Florent, PDG de TPS. Thierry Breton, son homologue de France Télécom, a salué "une innovation majeure pour l'évolution du haut débit au-delà de l'internet et pour l'ouverture de nouveaux modes de distribution des programmes audiovisuels". La TV sur ADSL pourrait effectivement se poser en sérieux concurrent de la télévision numérique terrestre (TNT) dont l'avènement est promis pour la fin 2004 mais qui est toujours en mal de distribution commerciale. L'un des principaux pourfendeurs de la TNT n'est autre que le PDG de TF1 Patrick Le Lay qui avait mené, avec Dream TV, la première expérimentation à grande échelle de la TV sur ADSL. Patrick Le Lay avait laissé clairement attendre dès février qu'il lancerait avant la fin de l'année une offre ADSL. TF1 avait toutefois mené son expérimentation avec LDCom, un concurrent de France Télécom manifestement évincé depuis. France Télécom et TPS annoncent un accord stratégique visant au lancement en décembre à Lyon d'une offre de télévision numérique par l'ADSL qui leur permettra de concurrencer les câblo-opérateurs en ville. Les abonnés à "TPSL", nom provisoire de l'offre, pourront utiliser leur ligne pour téléphoner, accéder à l'internet haut débit et recevoir sur leur téléviseur le bouquet de chaînes de TPS, détenu à 66 % par TF1 et à 34 % par M6. L'offre sera disponible à Paris au printemps 2004 avant d'être proposée progressivement dans les autres agglomérations françaises. Pour y accéder, il faudra se procurer auprès de France Télécom un accès ADSL permettant de recevoir de la vidéo et un terminal à relier au téléviseur. Le procédé faisait l'objet d'expérimentations depuis plusieurs mois tant chez TF1 que chez Canal+. Seul le groupe Lagardère, qui mise plutôt sur la télévision numérique terrestre (TNT) s'était montré plus tiède. Lors de l'assemblée générale annuelle des actionnaires, le 13 mai, Arnaud Lagardère avait déclaré qu'il faudrait attendre trois à cinq ans pour que la technologie soit au point.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/030904/85/3dqli.html

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