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La France en pointe mondiale dans la lutte contre le cancer du sein
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L'institut Paoli Calmettes, centre régional de lutte contre le cancer de Marseille, propose à ses patientes souffrant d'un cancer du sein, "une technique de radiothérapie nouvelle et prometteuse" pratiquée "juste après l'ablation de la tumeur", une première en France. Cette "radiothérapie per-opératoire de contact", une technique pilote accessible depuis le 8 février à l'IPC, est pratiquée tout de suite après l'ablation de la tumeur, en salle d'opération, et "permet de remplacer les 25 séances de radiothérapie habituellement pratiquées dans les semaines suivant la chirurgie", a expliqué à l'AFP une porte-parole de l'Institut. Elle permet donc "une économie importante pour la sécurité sociale" et épargne la pénibilité et les trajets pour les patientes.
Caractérisée par une irradiation partielle et mieux ciblée du sein, directement sur la zone de la tumeur, elle permet de "réduire à moins de 5 % le risque de récidives", "sans majorer la toxicité par rapport aux radiothérapies classiques", en appliquant des doses concentrées appelées "boost", souligne-t-elle. Les patientes pouvant être traitées par cette technique innovante "doivent avoir plus de 60 ans et un certain type de tumeurs (tumeur unique sur bilan IRM de type canalaire infiltrant). A ce jour, l'IPC estime à 80 le nombre de patientes qui pourraient être incluses dans la phase de démarrage. L'IPC a été retenu par l'Institut national du Cancer (INCa) pour mener ce programme pilote qui a nécessité l'achat d'un appareil de radiothérapie de contact par photons de 50Kv d'une valeur de 540.000 euros et l'aménagement en radioprotection d'une salle d'opération.
Cet achat a été financé à hauteur de 240.000 euros par l'IPC, de 150.000 euros par l'INCa et de 150.000 euros par la fondation du Crédit agricole Paca. L'INCa a également alloué à l'IPC 150.000 euros pour mener cette étude pilotée par l'Institut de cancérologie de l'Ouest (ICO) dont la phase d'essai durera de 24 à 30 mois. Après évaluation des résultats prévue fin 2013, cette technique innovante pourra être généralisée à toute la France à partir de 2014.
Cette radiothérapie per-opératoire pourrait également être utilisée dans le traitement des carcinomes colorectaux ou "l'irradiation de certaines récidives pelviennes ou gynécologiques". Deux essais cliniques internationaux ont validé l'intérêt de ce traitement, l'étude TARGIT-A et l'essai ELIOT. Avec la modernisation des traitements, désormais plus efficaces et moins pénibles, la chirurgie qui était très mutilante autrefois est de plus en plus préservatrice et de moins en moins douloureuse, indique l'IPC qui précise qu'aujourd'hui "plus de 70 % des femmes conservent tout ou partie de leur sein". "Une dizaine d'essais ont prouvé qu'une chirurgie conservatrice suivie de la radiothérapie était aussi efficace que la mastectomie".
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- Publié dans : Médecine
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