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Fibre optique : près de 42 millions d'abonnés dans le monde vers 2010

Près de 42 millions d'internautes pourraient avoir accès au web via la fibre optique à l'horizon 2010, selon des estimations de l'Idate qui y consacrera une session lors de son congrès en novembre à Montpellier. L'Asie, avec la Corée du sud (6,3 millions d'abonnés) et surtout le Japon (20,5 millions), est de loin la région où la fibre connaîtra le plus grand développement. Figurent ensuite les Etats-Unis (8 millions) puis l'Europe (7 millions), a détaillé Roland Montagne, responsable du pôle haut débit au sein de l'Idate, l'Institut de l'audiovisuel et des télécoms en Europe.

En Europe, l'Allemagne (2,9 millions) et la France (1,3 million) seraient les pays les mieux placés. Les débits offerts grâce aux technologies DSL ont beaucoup augmenté ces dernières années passant de 512 kilobits/s à 20 mégabits/s mais les limites commencent à se faire sentir, souligne l'Idate. S'il ne fait plus de doute pour nombre d'opérateurs que la fibre optique supplantera à terme les technologies actuelles, reste encore à déterminer le calendrier et les conditions de déploiement.

En France, le fournisseur d'accès Free a été le premier à annoncer des investissements d'un milliard d'euros d'ici 2012 pour lancer le très haut débit par fibre optique. Plus de 4 millions de prises raccordables sont prévues dans ce plan qui concernera tout d'abord Paris. La première offre proposera un débit de 50 mégabits/s (internet, téléphone, télévision) pour 29,99 euros par mois. Le "principal obstacle" au déploiement de la fibre optique est le génie civil, a souligné M. Montagne, qui a insisté sur la nécessité pour les opérateurs de partager le coût de ces travaux et celui des fourreaux (les gaines installées sous terre et dans lesquelles passe la fibre optique).

Dans l'hypothèse où ces équipements ne seraient pas partagés, le budget pour couvrir 40 % de la population française de 2006 à 2015 s'éleverait entre 10,4 milliards et 11,3 milliards d'euros, dont 70 % pour le seul génie civil, selon M. Montagne. Dans le cas contraire, les économies ne seraient pas négligeables. A Paris, par exemple, le passage des fourreaux dans les égouts permet une baisse de 30 % des coûts, selon M. Montagne. Autre "point noir": l'accès aux immeubles rendu difficile en raison des négociations avec les bailleurs et les syndics. "L'Etat et les collectivités locales doivent être des facilitateurs", déclare M. Montagne.

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