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Des éoliennes aériennes mons chères et plus efficaces !

Des ingénieurs américains viennent de dévoiler un dispositif innovant qui pourrait bien donner un sacré coup de vieux aux grandes silhouettes blanches qui fleurissent dans la campagne française et s'apprêtent à envahir nos côtes. Pourtant, au premier regard, le prototype développé par Makani Power n'a rien à voir avec les éoliennes telles que nous pouvons nous les représenter. Fait de fibres de carbone, il tient plutôt du planeur ou encore du... cerf-volant. Ses ailes de 8 mètres d'envergure sont dotées d'hélices motorisées destinées à le hisser jusqu'à 400 mètres d'altitude, dans le ciel, là où le vent est à la fois plus fort et plus régulier.

Une fois en l'air, l'appareil, relié à la terre par un câble, est conçu pour adopter un mouvement circulaire perpendiculaire à la direction du vent. Cela lui permet de se maintenir dans le ciel sans consommer la moindre énergie. Ses hélices se muent alors en turbines, et son moteur en générateur. L'éolienne volante en marche, l'électricité produite est rapatriée au sol via un câble électrique. Le mouvement de giration du dispositif décuple la puissance du vent de sorte que les hélices sont entraînées à une vitesse environ dix fois supérieure à celui-ci. Or, à 400 mètres d'altitude, la force du vent est déjà en moyenne deux fois plus élevée qu'à 50 mètres, et il est aussi plus fréquent. L'actuel prototype de 8 mètres d'envergure a fourni lors des essais environ 20 Kw. La prochaine étape est de mettre au point, d'ici à 2013, une seconde génération d'éolienne volante, dotée d'une aile de 26 mètres, pour une puissance de 1 MW.

À terme, le système pourrait permettre de produire plus d'électricité que les éoliennes conventionnelles, de manière plus régulière et surtout moins onéreuse ! Car la fabrication de ce type de machine est beaucoup moins coûteuse que celle d'une éolienne traditionnelle. Et elle nécessite également peu d'infrastructures au sol. L'idée est qu'elle pourrait être accrochée à des petites plates-formes installées en mer, à plusieurs kilomètres des côtes. Makani Power - dont les recherches sont notamment financées par le département américain de l'Énergie et par le géant Google - envisage une commercialisation à l'horizon 2015. Mais la compétition bat son plein. D'autres équipes dans le monde planchent sur des prototypes d'éolienne d'altitude, notamment en Italie, au Canada et en Grande-Bretagne. Il faut dire que l'enjeu est de taille : parvenir à concurrencer les bonnes vieilles centrales thermiques avec une énergie propre et indéfiniment renouvelable.

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