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Eolien terrestre : GDF Suez veut doubler son parc français

Après dix ans d'efforts, le groupe a inauguré le 4 janvier un petit parc de 12 mégawatts en Normandie. Il passe ainsi le cap des 1.000 MW de capacités installées en France.

GDF-Suez vient de franchir un cap dans l'éolien. Sous un vent glacial, le groupe d'énergie vient d’inaugurer, en Normandie, un parc d'éoliennes qui lui permet d'atteindre le seuil des 1.000 mégawatts (MW) de capacités installées en France.

« 1.000 MW, c'est un symbole, c'est grosso modo la puissance d'une centrale nucléaire », a souligné le PDG, Gérard Mestrallet. Avec 16 % du marché, le groupe est aujourd'hui le premier producteur éolien de l'Hexagone. « Notre ambition est de doubler notre parc éolien terrestre d'ici à 2016 », a ajouté Gérard Mestrallet. Le groupe compte cinq filiales dans ce domaine, mais il entend rationaliser ses activités en centralisant la surveillance des éoliennes sur un seul site à Châlons-en-Champagne.

GDF Suez compte aussi devenir l'un des acteurs clés de l'éolien marin, un secteur naissant en France. Le groupe va répondre au grand appel d'offres lancé par le gouvernement pour développer cette énergie au large de la France.

L'éolien est cependant une oeuvre de longue haleine en France. Il aura fallu dix ans d'efforts à GDF Suez et à sa filiale la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) pour mettre en service ce petit parc de cinq éoliennes d'une capacité totale de 12 mégawatts. Situé à Guerville et Melleville, le projet a été initié en 2002. Il aura nécessité 9 ans d'instruction, et un de construction. De quoi décourager les plus tenaces. « C'est une particularité de notre pays. A l'étranger, le développement d'un parc éolien nécessite environ deux ans, contre de 6 à 8 ans en France », explique Yves de Gaulle, le PDG de la CNR.

Placées à 85 mètres de hauteur, les éoliennes sont largement visibles de la ville. « Le projet a suscité l'adhésion de nos deux communes, explique le maire de Guerville, Moïse Sauveur. Le parc va nous rapporter environ 30.000 euros par an. » Mais la présence d'un couloir de l'aviation civile et d'un radar de surveillance ont, semble-t-il, ralenti le processus. Et aujourd'hui, quelques manifestants déroulaient des banderoles près des éoliennes.

Dans la région, un autre projet de 7 éoliennes mené par le groupe allemand Juwi à Crosville-sur-Scie suscite de vives réactions. « Nos maisons vont perdre entre 30 et 60 % de leur valeur si ce parc est réalisé », tempête Didier Marchand, le président d'Addicc, une association qui s'oppose à la construction des parcs éoliens dans la région.

Les Echos

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