RTFlash

Les enseignants plébiscitent Internet

Plus d'un enseignant sur cinq est connecté à Internet à son domicile. Les professeurs sont ainsi trois fois plus nombreux que les parents d'élèves à avoir investi personnellement pour se raccorder au Réseau. Et, visiblement, ils ne sont pas déçus. Selon une étude réalisée par l'Institut français de démoscopie pour France Télécom, auprès d'un échantillon de 644 parents d'élèves, 463 élèves et 428 enseignants, 78 % des enseignants estiment indispensable de connecter les écoles, contre 47 % des parents d'élèves et 44 % des élèves. Quand on leur demande de donner leur avis sur l'affirmation suivante : " Les enfants passent déjà assez de temps devant un écran, ce n'est pas la peine d'en rajouter ", seulement 22 % des enseignants répondent positivement, contre 54 % des parents. Enfin, s'ils avaient à choisir entre investir pour connecter l'école à Internet, acheter des livres ou organiser un voyage linguistique, les enseignants placent Internet largement en tête, alors que les parents le classent au contraire en troisième position ! Globalement, les parents d'élèves sont donc infiniment plus réservés que les enseignants quant aux vertus du Réseau. Ces derniers s'y intéressent essentiellement pour préparer des cours, repérer des sites que les élèves pourront utiliser, et moins pour communiquer avec leurs collègues, ou organiser des échanges entre élèves. " Il en est ainsi parce que c'est le démarrage ; ensuite le travail collaboratif prendra le dessus ", affirme Mireille Le Van, directrice du projet Education chez France Télécom. Internet pourrait aussi contribuer à réduire les inégalités entre établissements. Paradoxalement, les lycées les moins équipés seraient ceux qui ont des classes préparatoires. Et les écoles rurales seraient plus nombreuses à demander des raccordements que les établissements urbains " parce qu'elles veulent se décloisonner, mais aussi parce que leur circuit décisionnel est plus court ; dans une petite commune, il est souvent plus facile de convaincre le maire à prendre une décision ", explique encore Mireille Le Van.

(Le Monde/31/10/98)

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top