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Des embryons humains créés à partir d'un homme et de deux femmes

Des chercheurs britanniques de l'université de Newcastle, dans le nord-est de l'Angleterre ont créé un embryon humain en mélangeant l'ADN de deux femmes et d'un homme, une première scientifique qu'ils espèrent voir déboucher sur des traitements efficaces contre de nombreuses maladies génétiques. L'idée est d'empêcher les femmes porteuses de défauts génétiques dans leur ADN mitochondrial, qui peuvent donner lieu à diverses formes d'épilepsie ou à des problèmes de développement, de transmettre ces troubles à leurs enfants.

Les mitochondries sont des organites intracellulaires qui fournissent les cellules en énergie. En raison de défauts génétiques, il arrive que les mitochondries ne brûlent pas complètement la nourriture et l'oxygène, ce qui conduit à une accumulation de toxines responsables d'une quarantaine d'affections pathologiques. "Nous n'essayons pas d'altérer les gènes, nous tentons juste d'échanger une portion de mauvais ADN contre une portion de bon", a déclaré Patrick Chinnery, professeur de neurogénétique à l'université de Newcastle, impliqué dans l'étude.

La technique utilisée cherche à éviter le passage chez les enfants de mauvais gènes mitochondriaux, des gènes qui se trouvent à l'extérieur du noyau cellulaire dans un ovule normal. Les mitochondries représentent la source de l'énergie de la cellule, mais des anomalies dans son code génétique peuvent aboutir à des maladies graves, notamment une épilepsie, un accident vasculaire cérébral ou encore une arriération mentale.

Le Professeur Chinnery et ses collègues ont utilisé des embryons normaux créés à partir d'un homme et d'une femme qui, elle, présentait des anomalies mitochondriales de l'ovule. Puis ils ont tranplanté cet embryon dans l'ovule vide d'une deuxième femme dont l'ADN mitochondrial était normal.

Les chercheurs de Newcastle sont persuadés que ces maladies pourraient être évitées si les embryons à risque subissaient une transplantation mitochondriale efficace : lors de la fécondation in vitro, le noyau de l'ovule est remplacé par celui d'un autre donneur dont l'ADN a été précédemment retiré. Le foetus hérite donc de l'ADN nucléaire, ou des gènes, des deux parents mais de l'ADN mitrochondrial d'une tierce personne.

BBC

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