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DVD réenregistrable contre disque dur : rien n'est joué

Le groupe japonais annonce la sortie d'un lecteur-enregistreur de DVD vendu environ 30000 francs. Un marché prometteur sur lequel les industriels commencent à se livrer bataille. Le fabricant a annoncé la sortie Etats-Unis, du DMR-E10, un graveur de DVD de salon. Branché à un téléviseur, ce produit enregistre, sur un DVD-RAM, de la vidéo (films, émissions de télé ou autres) en qualité numérique. L'appareil est vendu 3999dollars, soit 30000francs environ. Et quand un CD-R vierge coûte dix francs à peine dans le commerce, le prix d'une galette de DVD est fixée à 34,99dollars par Panasonic, soit 250 francs environ. Selon le constructeur nippon, le développement d'un lecteur-enregistreur de DVD coûte cher, mais prend surtout beaucoup de temps. En effet, l'enregistrement de données sur un DVD-RAM nécessite un encodeur-décodeur MPEG-2 capable de graver sur un disque optique en temps réel. Une technologie longue à développer, mais prometteuse. Car, à terme, le DVD a pour vocation de supplanter certes le CD-ROM, mais également la cassette vidéo. Autant dire que le marché potentiel justifie pleinement la guerre qui se prépare.Le graveur de Panasonic, dont la fonction originelle est d'être branché à une télévision, peut également être connecté à PC pour y transférer des données vidéo. A l'inverse, de la vidéo enregistrée sur un PC puis copiée sur un DVD peut être lue sur le DMR-E10. En fonction du taux de compression, le DMR-E10 peut enregistrer entre une et quatre heures de vidéo sur un DVD-RAM. Concrètement, plus le temps d'enregistrement est court, plus le taux de données est élevé, meilleure est la qualité. Panasonic indique que la définition d'une vidéo de quatre heures reste supérieure à celle d'une cassette utilisée dans les magnétoscopes. Le DMR-E10 dispose, en sus, de tous les avantages des lecteur de DVD «classique», comme la sélection d'un moment du film, le choix d'une langue, des sous-titres, et surtout une garantie de la pérennité du support en terme de qualité, contrairement à une cassette vidéo. Il devient donc possible d'enregistrer et de réenregistrer un film, une émission ou quelque séquence vidéo que ce soit provenant d'une chaîne classique, du câble ou du satellite, sans perte de qualité. Quant aux pirates, ils n'auront pas la partie facile. En effet, cet appareil reconnaît la protection de copie Macrovision et enregistre uniquement les supports dotés de cette norme. Reste qu'à 30000 FF on peut difficilement parler de produit grand public. La question est de savoir si les courbes des ventes vont se comporter de la même manière que celles des lecteurs-enregistreurs de CD. Parallèlement à ces questions de coût, une bataille de format se livre en coulisse. D'un côté, Toshiba, Hitachi et Panasonic militent pour le DVD-RAM, une galette réinscriptible à l'infini. De l'autre côté, Philips et Sony souhaitent imposer leur DVD+RW. Inconvénient, ce format n'est réinscriptible qu'une seule fois. Au milieu, Pioneer et Sharp développent le DVDRW, un format similaire DVD+RW. Ironie du sort, notre bonne vielle technologie du disque dur pourrait bien concurrencer sérieusement le DVD. De nombreux projets, pour certains finalisés comme la LuxStation, permettent d'enregistrer plus de 30heures de vidéo sur un disque de 40Go. Et ce pour 3000 francs. La partie est donc loin d'être terminée.

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