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DMLA : premiers essais encourageants de thérapie génique
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La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la cause la plus fréquente de perte de la vision centrale chez les personnes âgées vivant dans les pays développés. La forme néovasculaire nécessite des injections intra-vitréennes (IVT) itératives d’anti-VEGF, lourdes à assumer pour les patients et coûteuses pour la collectivité.
Une équipe australienne a étudié les résultats d’une thérapie génique par injection intra-oculaire d’un vecteur portant le gène rAAV codant pour la protéine sFLT-1, forme soluble du récepteur VEGFR1, qui fixe et inactive le VEGF-A, le VEGF-2, et le PlGF, comme le fait l’aflibercept. Les patients inclus dans cette étude étaient porteurs d’une DMLA avec néovascularisation, âgés de 65 ans au moins (82 ans en moyenne). Tous ont eu, avant inclusion dans l’étude, une IVT de ranibizumab (anticorps monoclonal anti VEGF A), répétée 4 semaines après.
De fin 2011 à avril 2012, 3 patients ont reçu une faible dose de vecteur-génome (vg), 1 patient représentant le témoin. En l’absence de complications 8 semaines après, 3 autres patients et un autre témoin ont été inclus, les premiers bénéficiant alors d’une dose de vecteur plus importante (1 x 1011vg). Les 6 patients traités avaient bénéficié antérieurement d’IVT répétées (21 en moyenne), et 4 d’entre eux étaient pseudophakes.
Les patients ont été revus à la 1ère semaine puis tous les mois pendant 1 an et aucun effet secondaire oculaire ou général n’a été observé. Parmi les 6 patients traités, l’acuité visuelle s’est améliorée pour 5 d’entre eux, et 4 ont eu un gain de plus de 10 lettres (15 pour l’un d’entre eux). Le 5e patient n’a pas eu d’amélioration. Sur le plan anatomique, l’épaisseur du point central s’est améliorée ou stabilisée y compris chez le seul patient dont l’acuité n’a fait que se stabiliser en raison d’une fibrose préexistante. Ces travaux ouvrent donc de nouvelles perspectives thérapeutiques dans la DMLA humide.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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