RTFlash

TIC

La discothèque à puce est née

La guerre du MP3 continue à faire rage. En quelques mois ce standard de compression numérique a réussi à faire trembler sur ses bases l'industrie phonographique mondiale, soit un marché de près de 40 milliards de dollars. Dans cette bataille, les principaux enjeux demeurent ceux de la protection des oeuvres et de la sécurisation du paiement. Des solutions existent mais elles sont logicielles, et donc facilement crackables : les pirates l'ont abondamment démontré...Et voici que la carte à puce, poussée par son inventeur Roland Moréno, pointe le bout de son nez. Ambition affichée de Moréno : adapter sa carte magique, sécurisée à souhait, pour en faire une " discothèque virtuelle ". Début janvier, le gourou de l'électronique ouvrira un site expérimental, baptisé " discosite ", et qui proposera au cyber-mélomane de changer sa carte de crédit en boîte à musique et de se balader avec une discothèque dans son portefeuille. Explication : à partir d'un terminal - qui peut être un clavier d'ordinateur équipé d'un lecteur de carte à puce, un tuner MP3, ou bien un décodeur télé numérique déjà muni d'un lecteur et de toutes les prises nécessaires - l'utilisateur pourra acquérir, sur sa carte, jusqu'à 5000 titres, après les avoir (bien entendu) payés. Les titres eux-mêmes ne sont évidemment pas téléchargés sur la puce qui ne dispose pas de suffisamment de mémoire. Ils restent sur le serveur de " discosite " : seule l'autorisation d'écouter ces titres en streaming (c'est-à-dire en direct) sur le site est conservée dans la puce. À chaque fois que vous voulez écouter un morceau, il faut vous connecter au Net et insérer votre carte dans le lecteur. Les références des titres que vous avez achetés sont conservées dans la carte, de façon à constituer une discothèque personnelle. Avantages de la solution : " sécurité et mobilité ", répond Éric Legent, pdg de FranceMP3, le premier site français de téléchargement de musique en ligne. Sécurité : la licence électronique personnelle délivrée sur la carte à puce est, comparée à un programme informatique, quasiment inviolable. Mobilité : il suffira d'emporter sa carte dans son portefeuille pour emmener sa discothèque avec soi et l'écouter à partir de n'importe quel appareil équipé et connecté. Les inconvénients ? Pour l'heure, l'absence d'une liaison haut-débit généralisée et le faible nombre de lecteurs de cartes connectés freinent le projet. Car le téléchargement de musique en temps réel nécessite une vitesse de connexion minimale de 128 kilobits par seconde, ce que ne peut offrir une ligne téléphonique classique. Quant aux équipements pour cartes à puce, ils n'existent pas encore en nombre suffisant pour séduire le grand public. Moréno a encore du boulot...

Transfert : http://www.transfert.net/mail/mfmel283.htm

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top