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Dirigeables : les futurs déménageurs du ciel

Les " merveilleux fous volants " ont une nouvelle machine ou plutôt un ancien projet remis au goût du jour, risquant de révolutionner dans un avenir proche, le transport aérien lourd. Un programme gigantesque de " sherpa de l'air " pouvant transporter des charges de plus de deux cents tonnes, voire à plus long terme, de mille tonnes, à l'autre bout de la planète, pour un coût moindre que l'avion et bien plus rapidement que par les voies navigables. Le dirigeable, " futur déménageur du ciel industriel ", a souffert durant des décennies des images prises en direct, lors de la catastrophe du géant transatlantique "Hindenburg", ayant explosé à Lakehurst (Etats-Unis). Le drame, survenu à l'atterrissage près de New York, le 6 mai 1937, avait coûté la vie à trente-sept personnes et sonné le glas du Zeppelin et de ce mode de transport. On ne voyait donc plus ces longs cigares silencieux évoluant au travers des nuages. Cette mise à l'écart avait été à ce point radicale, qu'en France, le dernier permis de pilote de dirigeable a été supprimé en 1954. Actuellement les quelques dirigeables en service sont utilisés à des fins publicitaires ou touristiques. Au dernier salon aéronautique du Bourget, les " poissons d'argent ", gros " boudins " volants, ont marqué le terrain. Les " plus léger que l'air " gonflés à l'hélium ininflammable, pour éviter de nouvelles explosions, dotés de moteur, ont refait surface. Ainsi Zeppelin, la société pionnière allemande, a présenté son LZ N07, long de 70 m, d'un poids de 7 tonnes pour un tour de taille de 15 mètres. L'engin est capable de transporter une douzaine de personnes à 125 km/h sur une distance de 900 km. Depuis l'obtention du certificat de navigabilité, délivré par les autorités aéronautiques allemandes en avril 1997, pour le Zeppelin NT, d'une longueur de 75 m pour 14 m de haut, la firme a vendu 2 000 billets de plus de 300 euros pour effectuer une croisière à 130 km/h au dessus du lac de Constance. Mais l'avenir du futur gros dirigeable c'est le transport industriel. " La demande de transport de charges lourdes et volumineuses augmente plus vite que l'ensemble du trafic. Les infrastructures classiques ne peuvent plus suivre. Logiquement plusieurs secteurs d'activités commencent à s'intéresser très sérieusement au dirigeable ", explique ainsi Michel Chouzenoux, chercheur au sein de l'association Urba 2000. En pratique, il s'agirait d'acheminer des travées de pont, des étages complets de bâtiments, des éléments de centrales électriques, des portes de barrage, d'écluse, des réservoirs de stockage, voire même des éléments de la fusée Ariane ou pourquoi pas des ensembles du super gros porteur Airbus A 380 entre Bordeaux et Toulouse. Les engins volant offrent en effet la possibilité de se jouer des pièges du terrain et de supprimer le passage sur des ponts ne supportant pas de telles charges. L'armée est en outre très intéressée par ce mode de transport pouvant emporter 200 tonnes sur 6 000 km à 80 km/h en une seule rotation. Le futur Airbus militaire A 400M - qui ne sera pas opérationnel avant 2008 - aura une capacité maximale de 32 tonnes de fret qu'il pourra acheminer à 4 000 km.

Progrés : http://www.leprogres.fr/infodujour/france_Monde/index.html

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