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Détecter la moindre trace de bisphénol A à l'aide d'une simple prise de sang
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l y a dix ans, des chercheurs de l’Inra découvraient chez la souris, le transfert du bisphénol A des mères vers leurs petits, pendant la gestation. Dans une nouvelle étude faite en collaboration avec des chercheurs américains, ils viennent de montrer qu'il est possible de déceler, même à dose infinitésimale, la présence de ce perturbateur endocrinien.
La communauté scientifique considère actuellement que la dose journalière tolérable de Bisphénol A est de 50 millionièmes de gramme par kilo et par jour (50 µg/kg/J). Or, plusieurs études ont démontré des effets chez l’animal à des doses de cet ordre voire bien inférieures, quand l’exposition se produit au cours du développement, soit au cours de la croissance du fœtus soit peu après la naissance.
Récemment, d’autres études ont montré que le bisphénol A, mais également d'autres composés alimentaires appartenant à la famille des perturbateurs Endocriniens (molécules susceptibles de dérégler les mécanismes physiologiques contrôlés par les hormones), pourraient augmenter le risque d’obésité ou de troubles du système nerveux.
Dans ce travail, les chercheurs de l'Inra ont utilisé des souris en gestation exposées au bisphénol A à des doses allant de 25 ng/kg (soit 25 milliardièmes de gramme par kilo) à 25 µg/kg (25 millionièmes de gramme par kilo). En utilisant une méthode de dosage global de plusieurs molécules (des métabolites), présentes dans les tissus examinés, les chercheurs ont démontré qu’il était possible de reconnaître l’empreinte métabolique provoquée par une exposition extrêmement faible au bisphénol A.
Cette nouvelle étude montre qu'une exposition à de très faibles doses à ces perturbateurs endocriniens est susceptible, dans certaines circonstances, de modifier les équilibres métaboliques. Cette étude ouvre également la voie à l’identification rapide et fiable, à partir de simples échantillons de sang, de marqueurs biologiques d’une exposition humaine à de faibles doses de substances toxiques.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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