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Découverte importante dans le traitement de l'infarctus

Des résultats spectaculaires ont été obtenus dans le traitement expérimental de la mort subite cardiaque grâce à une hormone, la vasopressine, qui se révèle beaucoup plus efficace que le traitement classique de l'épinéphrine chez les personnes victimes d'asystolie, la forme la plus grave de l'arrêt du coeur, selon une étude publiée dans le New England Journal of Medicine. La vasopressine, une hormone synthétique qui permet la constriction des vaisseaux, est connue depuis des lustres. Il y a quelques années, le Comité de liaison sur la "résurrection" a modifié ses recommandations concernant le traitement de la mort subite, pour faire de la vasopressine la première alternative pharmacologique au traitement de référence qu'est l'épinéphrine.

Cette recommandation avait en partie été rajoutée du fait de l'action de l'épinéphrine qui favorise parfois l'augmentation des troubles du rythme et la diminution de l'apport en oxygène du cerveau après le retour à la vie, ce qui entraîne parfois de graves séquelles cérébrales. Depuis un siècle, les victimes d'un arrêt cardiaque recevaient de l'épinéphrine, adrénaline synthétique permettant la constriction des vaisseaux sanguins et stimulant la pression artérielle. Ce traitement était délivré quand l'utilisation d'un défibrillateur n'avait pas permis de ranimer un patient. Chaque année, en Europe et aux Etats-Unis, plus de 600.000 personnes meurent de mort subite cardiaque, le plus souvent des suites d'un infarctus du myocarde ou d'un trouble du rythme. Près de 30% des victimes présentent une asystolie - arrêt de toute activité cardiaque - dont elles meurent dans la majorité des cas. La dernière étude concerne 1.186 personnes victimes d'un arrêt cardiaque suivies dans 33 centres répartis en Autriche, en Allemagne et en Suisse de 1999 à 2002. Après que les ambulanciers eurent tenté une défibrillation, la moitié des personnes qui n'étaient pas "ressuscitées", ont reçu de la vasopressine et l'autre moitié, de l'épinéphrine. Selon les résultats, les patients en asystolie ont mieux réagi à la vasopressine. Selon les résultats, utiliser de la vasopressine améliore de 40% les chances d'arriver vivant à l'hôpital, et multiplie par trois les chances de rentrer chez soi après l'hospitalisation, chez les personnes présentant une asystolie.

NEJM :

http://content.nejm.org/cgi/content/short/350/2/105

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