Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Découverte d'une nouvelle molécule anti-SIDA particulièrement efficace...
- Tweeter
-
-
1 avis :
C'est une avancée majeure dans la lutte contre le SIDA qui vient d'être accomplie par des chercheurs américains et publiée dans la prestigieuse revue "Nature" du 18 février 2015. Ces scientifiques ont en effet mis au point une substance qui semble être en mesure de protéger très efficacement des singes pendant plusieurs mois. "Nous avons développé un inhibiteur très puissant et à large spectre" agissant sur le VIH-1, à savoir le principal type de virus du SIDA présent dans le monde, souligne le professeur Michael Farzan qui a dirigé ces recherches réalisées par l'Institut Scrips, en Floride et financées par l'Institut public de recherche américain sur les maladies infectieuses NIAID.
Ce "composé" baptisé eCD4-Ig offre une "très, très forte protection" contre le VIH, explique le professeur Farzan qui souligne que des essais cliniques réalisés sur des macaques rhésus ont montré que cette substance, injectée en une seule fois, était capable de protéger les singes de l'équivalent du sida chez eux sur une durée d'au moins huit mois. Pour assurer cet effet prolongé, eCD4-Ig a été associé à un virus de type adéno-associé (AAV), inoffensif mais capable de s'introduire dans les cellules et de leur faire fabriquer indéfiniment la protéine protectrice afin de créer un effet anti-sida de longue durée.
Cette molécule eCD4-Ig agit simultanément à deux niveaux : d'une part, elle empêche le virus du SIDA d'entrer dans les cellules du système immunitaire lymphocytes CD4 pour s'y reproduire. D'autre part, elle agit en neutralisant deux récepteurs du VIH qui sont nécessaires au virus pour entrer dans les cellules. C'est ce double mode d'action qui confère à cette substance une remarquable efficacité thérapeutique contre les différents types de virus du SIDA, "y compris ceux les plus difficiles à neutraliser", assure le Professeur Farzan.
Après avoir bénéficié de ce nouveau traitement, les macaques ont été soumis à des doses de plus en plus fortes de la version singe du virus du SIDA (SHIV-AD8). Aucun de ces animaux n'a développé d'infection contrairement aux singes non traités avec eCD4-Ig et utilisés comme témoins. L'étude qui vient d'être publiée évoque une protection efficace pendant au moins 34 semaines malgré des doses de SHIV quatre fois supérieures à celles ayant suffi à infecter les macaques témoins. Cette molécule ouvre donc la voie à des traitements à effet prolongé contre le SIDA.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
L'utilité de la chimiothérapie remise en question pour certains cancers
C'est un tournant dans la prise en charge des patients atteints de myélome multiple, une maladie qui touche la moelle osseuse (le tissu contenu dans les os où sont produites les cellules du sang et ...
Une carte pour visualiser l’énergie dans le cerveau
Les mitochondries jouent un rôle majeur en biologie : ces minuscules bactéries, qui vivent en symbiose avec nos cellules, à l’intérieur de celles-ci, leur fournissent l’énergie dont elles ont besoin ...
Des algues océaniques perçoivent la lumière à l'aide d'un organe insoupçonné
On sait à présent que le phytoplancton qui peuple les océans joue un rôle majeur dans les écosystèmes marins et dans la régulation du climat. A l’instar des plantes terrestres, il fixe le CO₂ de ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 322
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :