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Covid-19 : les personnes infectées pourraient être immunisées pour des années
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Selon plusieurs études récentes, les patients ayant eu le SARS-CoV-2 sont immunisés pour au moins un an, voire plusieurs années. Après une seule injection de vaccin, leurs anticorps leur permettraient même de résister aux nouveaux variants. Plusieurs études scientifiques publiées en mai montrent en effet que les anticorps persistent dans l’organisme plusieurs mois après l’infection, alors que les virologues estimaient jusque-là que les anticorps se réduisaient fortement quelques mois après la contamination.
Samira Fafi-Kremer, directrice de l’institut de virologie de Strasbourg, a observé que les protéines neutralisant le virus restaient détectables dans l’organisme jusqu’à 13 mois après la contamination au Covid. Plus précisément, les anticorps sont produits en quantité importante tant que le pathogène est présent, baissent dans les sept mois qui suivent l’infection avant de se stabiliser en nombre suffisant.
Cette réponse immunitaire s’effectue en deux étapes. Les plasmablastes, produits pour lutter contre le virus, sont remplacés par des plasmocytes, plus durables dans le temps. De plus, les études montrent chez les patients une production de lymphocytes B « mémoires » qui sécrètent immédiatement des anticorps en cas de réinfection au SARS-CoV-2.
« Les plasmocytes font des anticorps qui durent très longtemps, mais qui resteront efficaces seulement contre le variant initial, tandis que les lymphocytes B mémoires permettent d’avoir une réponse beaucoup plus variable et donc s’adapter aux variants », souligne auprès du Monde Jean-Daniel Lelièvre, chef du service d’immunologie clinique et des maladies infectieuses à l’hôpital Henri-Mondor, à Créteil (Val-de-Marne). Ces plasmocytes restent à un nombre stable jusqu’à douze mois après l’infection, d’après une étude de Michel Nussenzweig, de l’Université Rockefeller, à New York.
Un bémol est à apporter à toutes ces bonnes nouvelles. Tous les sujets ne présentent pas les mêmes anticorps. Une injection de vaccin reste donc primordiale pour s’assurer de ne pas contracter à nouveau le Covid. L’étude de Michel Nussenzweig montre de plus que la vaccination améliore toutes les composantes de la réponse immunitaire. Après injection, cette réponse immunitaire serait ainsi augmentée d’environ cinquante fois. En revanche, une dose de vaccin sans contamination au préalable n’assure pas la même réponse immunitaire de l’organisme.
Mais les scientifiques affirment qu’un « rappel supplémentaire au moment approprié avec les vaccins disponibles pourrait couvrir la plupart des variants préoccupants » et ainsi rapprocher le corps d’une réponse immunitaire optimale. Le Royaume-Uni étudie en ce moment la pertinence d’une éventuelle troisième dose de vaccin via des essais cliniques sur près de 3 000 volontaires.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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