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Le cinéma veut investir l'Internet

Hollywood lorgne sérieusement du côté d'Internet comme vecteur de diffusion des films. Un désir en passe de devenir une réalité grâce à des techniques comme le format MPEG-4/DivX qui pourrait bien être à la vidéo ce que le MP3 est à la musique. Ne souhaitant pas subir ce que l'industrie musicale vit avec Napster et autres MP3.com, les Majors hollywoodiennes travailleraient donc sur des solutions pour vendre leurs images, à la demande, sur le réseau mondial. Selon le Wall Street Journal, Sony Pictures Digital Entertainment aurait développé une plate-forme de diffusion de films via le Web. La multinationale s'apprêterait, en association avec Disney, à lancer son service dès l'année prochaine. Sony aurait invité les autres Majors à investir dans son projet. Quelle que soit l'issue des négociations, les Majors veulent être prêtes pour répondre à la demande. La projection en ligne est cette fois sur les rails. De son côté, la France n'est pas en reste. En particulier Pathé qui, en rachetant début septembre 82 % de NTI, société de prestation d'encodage et de diffusion vidéo sur le Net, s'apprête à lancer un service de vidéo à la demande via son service Netciné. Actuellement en phase de test, Netciné ouvrira son service fin février prochain avec une centaine de films, français essentiellement. Catalogue que Pathé enrichira au fur et à mesure des numérisations (environ deux films par jour) et de l'achat de droits en tant que distributeur. L'utilisateur paiera environ 25 francs par film (moins selon la formule d'abonnement) pour 24 heures (l'utilisateur peut arrêter la diffusion pour la reprendre plus tard comme avec un magnétoscope). Il faut bien sûr être connecté à Internet sur une liaison à haut débit (ADSL, câble...) avec un PC musclé, équipé du Windows Media Player 7, seul logiciel accepté pour la diffusion des films encodés en MPEG-4. Pour garantir un débit fiable et constant, Pathé, par le biais de NTI, déploie actuellement des serveurs de streaming au plus près des utilisateurs, directement au niveau des concentrateurs de lignes ADSL (DSLAM) et des nuds d'accès aux services IP (BAS). Un test de trois minutes vérifie la qualité de la ligne. En cas d'échec, l'utilisateur est rejeté avant d'avoir payé. En attendant, Pathé met actuellement en ligne une vingtaine de titres visionnables pour 1 euro. Internet va-t-il vider les salles obscures de ses spectateurs ?

Vunet : http://www.vnunet.fr/index.htm

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