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La chronobiologie est-elle un facteur déterminant en cancérologie ?
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Selon une étude très intéressante de l’Université de Tulane (Nouvelle-Orléans), l’obscurité totale la nuit serait l'une des clés de la réussite du traitement du cancer du sein ! Cette observation surprenante s'expliquerait par l’intervention de l’hormone du sommeil, la mélatonine, dans l’efficacité du traitement par tamoxifène et par la perturbation du rythme circadien et de la production de cette hormone, en cas d’exposition nocturne à la lumière.
Les chercheurs Steven Hill et David Blask de Tulane ont décrypté ce rôle essentiel de la mélatonine sur l’efficacité du tamoxifène dans la lutte contre les cellules cancéreuses sur des souris modèles de cancer du sein.
Dans une première phase de l’étude, les animaux ont été maintenus dans le cycle lumière jour / nuit de 12 heures de lumière suivies de 12 heures d’obscurité totale pendant plusieurs semaines, puis dans une seconde phase, ils ont été exposés au même cycle jour / nuit, mais, durant les 12 heures de nuit, ont été exposés à une très faible lumière.
L’étude permet de confirmer que la mélatonine favorise l’action du tamoxifène en retardant la formation de tumeurs, en ralentissant leur croissance. En conclusion, des niveaux élevés de mélatonine, la nuit, mettent les cellules cancéreuses en sommeil aussi en éteignant les mécanismes de croissance clés. Ces cellules sont alors plus vulnérables au tamoxifène. Mais quand les lumières restent allumées la nuit, la mélatonine est supprimée, les cellules cancéreuses se réveillent et ignorent le tamoxifène.
Les implications de cette découverte pourraient être énormes pour les patientes traitées par tamoxifène et régulièrement exposées à la lumière la nuit en raison de troubles du sommeil et de l’utilisation d’écrans d’ordinateur et de télévision.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Biologie & Biochimie
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