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Les cellules souches présentent un énorme potentiel thérapeutique

Les cellules souches, en particulier celles provenant d'embryons humains, présentent un énorme potentiel pour le traitement de maladies aujourd'hui incurables, ce qui justifie de poursuivre les recherches sur leurs applications thérapeutiques, selon un rapport scientifique publié mercredi. "A ce jour, il est impossible de prédire quelles cellules souches correspondent aux besoins de la recherche fondamentale et des applications cliniques. Les réponses résident manifestement dans la poursuite des recherches", écrivent les auteurs de ce rapport publié par les Instituts nationaux de la santé (NIH), basés à Bethesda (Maryland, est). Intitulé "Cellules souches:progrès scientifiques et directions futures de la recherche", ce rapport de 222 pages, rédigé à la demande du secrétaire américain à la Santé, Tommy Thompson, dresse l'état de la recherche médicale thérapeutique dans le domaine novateur des cellules souches. "Il va nous falloir faire davantage de recherche fondamentale afin d'en apprendre plus sur ces cellules. Nous ne connaissons même pas aujourd'hui les différences qui existent entre les différentes lignées", a expliqué le directeur de la politique scientifique aux NIH, Lana Skirball, lors d'une téléconférence de presse. La publication de ce rapport intervient à l'occasion d'auditions publiques cette semaine au Sénat sur ce sujet et au milieu d'un intense débat public sur l'opportunité de financer par des fonds publics les recherches sur les cellules souches. Le président George W. Bush doit annoncer dans les prochaines semaines une décision à ce sujet. La question suscite une controverse aux Etats-Unis car l'extraction des cellules souches embryonnaires - jugées plus prometteuses que les cellules souches adultes - nécessitent la destruction d'embryons ou la récupération de foetus avortés. Or M. Bush a insisté sur le fait qu'en raison de ses convictions religieuses et anti-avortement, il n'autoriserait pas le financement public de recherches si celles-ci devaient entraîner "la destruction d'embryons humains". Les recherches sur les cellules souches animales ne sont pas suffisantes car les modèles ne sont pas transférables chez l'homme, a estimé Mme Skirball. "Pour conduire des recherches sur les cellules souches embryonnaires humaines, on doit détruire des embryons humains", a-t-elle dit. Une solution serait d'isoler les cellules souches présentes chez l'adulte et de mettre au point des traitements qu'à partir de ces dernières. Mais, a rappelé Mme Skirball, les recherches ont montré qu'à ce jour la pluripotence des cellules souches adultes, c'est-à-dire leur capacité à évoluer en n'importe quelle cellule spécialisée, n'a pas été démontrée. Les cellules souches embryonnaires restent donc à ce jour le meilleur espoir des scientifiques, a-t-elle conclu.

La Recherche :

http://www.larecherche.fr/medecine/n010718210542.nmpkfzi0.html

WP :

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A10256-2001Jul17.html

Rapport du NIH : http://www.nih.gov/news/stemcell/scireport.htm

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