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Des cellules de peau rajeunies en cellules souches
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Des chercheurs nord-américains de Harvard viennent de réussir un véritable exploit à partir d'une cellule de peau d'une personne, fusionnée à une cellule souche embryonnaire, (extraite d'embryons surnuméraires obtenus après fécondation in vitro). Ils ont fabriqué une entité radicalement nouvelle, une cellule hybride («cybride») réussissant ainsi à reprogrammer une cellule adulte à son état embryonnaire. Un extraordinaire retour en arrière pour la cellule de peau, lui conférant ainsi un potentiel de régénération. Avec à l'horizon la perspective de pouvoir disposer de cellules souches embryonnaires personnalisées, parfaitement compatibles (au plan immunitaire) avec l'organisme d'un malade potentiel...
Cette technique permet d'éviter d'avoir recours à la création d'embryons humains pour récupérer leurs précieuses cellules souches embryonnaires (une approche condamnée par de très nombreux courants religieux et humanistes). Elle ne nécessite pas l'utilisation d'ovocytes féminins (nécessaires à la mise en oeuvre du clonage thérapeutique pour obtenir des cellules souches embryonnaires) avec tous les risques de marchandisation du corps des femmes, inhérents à une telle pratique. Vu l'importance de la découverte, la revue Science qui a publié ces travaux le 26 août, a organisé une téléconférence de presse pour les présenter à l'ensemble de la communauté scientifique.
Mais il reste encore un obstacle de taille, la cellule ainsi reprogrammée est tétraploïde, ce qui veut dire qu'elle possède un double jeu de 92 chromosomes, au lieu de 46 pour une cellule normale. Il est donc impossible de l'utiliser à ce stade. L'équipe américaine de Chad Cowan, Douglas Melton et Kevin Eggan de l'université de Harvard à Cambridge, est bien consciente des problèmes liés à ce double jeu de chromosomes. Elle le décrit comme une «substantielle barrière technique» à l'expérimentation clinique ultérieure de telles cellules. Mais elle omet de mentionner que d'autres équipes, l'une en Australie l'autre dans l'Illinois (USA), travaillent justement sur cette problématique qui vise à extirper l'ADN contenu en excès dans ces cellules hybrides. Les travaux publiés dans Science, certes encore très préliminaires, pourraient mettre un terme aux débats éthiques qui agitent adversaires et partisans des recherches sur les cellules souches embryonnaires humaines, notamment aux Etats-Unis.
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- Publié dans : Médecine
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